Par
Vanessa Leroy
Publié le
18 mai 2024 à 12h26
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Cet événement, qui ne devait durer qu’un été à l’occasion du 500e anniversaire de la création du Havre (Seine-Maritime) en 2017, s’est finalement installé dans le paysage artistique de la ville.
Du 22 juin au 22 septembre 2024, se déroulera en effet la 8e édition d’Un Été au Havre, la seconde pour Gaël Charbau au poste de directeur artistique.
Les 12 œuvres ont été dévoilées vendredi 17 mai 2024. Elles s’accompagneront de deux expositionsl’une Photographier en Normandie (1840-1890). Un dialogue pionnier entre les arts au Musée d’art moderne André-Malraux (MuMa), l’autre La nature est étrange d’Ad Minoliti au Portique.
Entre la collection permanente initiée depuis 2017comme HAUT#3 de Sabina Lang et Daniel Baumann, Catène de containers par Vincent Ganivet, Jusqu’au bout du monde de Fabien Mérelle… et les 12 nouvelles, près de 30 œuvres sont à (re)découvrir du 22 juin au 22 septembre 2024.
Comme lors des précédentes saisons, le budget d’Un Été au Havre avoisine les 3 millions d’eurosen partie financés par des mécènes.
Retrouvez-vous ci-dessous les projets retenus pour l’édition 2024.
« Sur le toit », un jardin sur le toit d’un parking des Docks
Sur le toit, collectif d’architectes et de paysagistes havrais, a imaginé une œuvre-jardin au dernier niveau d’un des parkings des Docks. (©Sur le toit)
Au dernier niveau de l’un des deux parkings des Docks Vauban (côté Lidl), une structure réalisée à l’aide de tubes d’échafaudage et haute de plusieurs mètres sera prochainement érigée par le collectif Sur le toit composé d’architectes et de paysagistes havrais. « Ils nous ont proposé de créer une forme de jardin. Tout l’été, on va pouvoir venir lire, jardiner, se jardiner… », indique Gaël Charbau.
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« Hôtel des oiseaux » aux Jardins suspendus
Ad Minoliti va créer une grande fresque verticale de six à sept mètres aux Jardins suspendus. (©Un Été au Havre)
Artiste « muraliste », l’Argentine Ad Minoliti « va créer une grande fresque verticale de six à sept mètres aux Jardins suspendus au dos de laquelle il y aura des abris pour les oiseaux, des mangeoires, des abreuvoirs… »
L’artiste présentera également son exposition La nature est étrange au Portique du 29 juin au 29 septembre 2024.
« Épi » pour remplacer l’épi n°8 de la plage du Havre
L’épi n°8, dernier épi en bois démonté en février 2024, sera remplacé à l’identique par une œuvre en béton armé et mortier. (©Stéphane Vigny)
En février 2024, sur la plage du Havre, le dernier épi en bois – le numéro 8 – était démonté. Stéphane Vigny va le reproduire « dans son état d’usage, juste avant son enlèvement et à taille réelle », mais dans une matière durable puisqu’il utilisera du béton armé et du mortier.
Cette œuvre de près de 30 mètres de long, soutenue par le groupe Partouche, est « un hommage à cet objet qui a disparu et aux inventeurs du béton armé », explique l’artiste.
« La Lune s’est posée au Havre », retour définitif au square Saint-Roch
La Lune qui s’était posée au square Saint-Roch lors de l’édition 2021 est enfin de retour et c’est définitif ! (©Anne Bettina-Brunet)
Alors qu’elle s’était posée dans le square Saint-Roch le temps d’une édition en 2021, La Lune d’Arthur Gosse, plébiscitée par le public, revient de manière pérenne avec cette fois-ci « une coque avec une structure métallique à l’intérieur », explique Gaël Charbau.
L’atterrissage pourrait avoir lieu ce samedi 18 mai 2024…
« Pacifique », un totem XXL quai de Marseille
Une sculpture en bronze de plus de huit mètres de hauteur va faire son apparition quai de Marseille. (©Edgar Sarin)
C’est une sculpture monumentale en bronze patiné de plus de 8 mètres de haut, œuvre d’Edgar Sarin, qui fera son apparition quai de Marseille. Il s’agit d’un empilement de six amphores. Sorte de « container antique », les amphores « étaient chargées par centaines sur des navires parcourant le bassin méditerranéen ».
« La Vague affection », deux phrases et un parcours
Deux phrases pour deux bâtiments : la bibliothèque universitaire et les Bains des Docks. (©Fleury Enseignes – Groupe Siel)
« Sur la vague infinie se joue le théâtre de nos affections », « Sur le crépuscule du temps se dessinent nos promesses éternelles ». Deux phrases inscrites en lettres lumineusesdestinées à orner les façades de deux bâtiments, celle de la bibliothèque universitaire et celle des Bains des Docks. Un poème signé de l’artiste Joël Andrianomearisoa.
Les « Bateaux-bus » sillonnent la ville
Quatre des 10 bateaux-bus de Cosmo Danchin-Hamard sillonnent déjà la ville. (©Transdev-LiA)
Des paquebots, des porte-conteneurs, une drague… dix bus du réseau LiA se transforment progressivement en Bateaux-busune série née de l’inspiration de l’illustratrice havraise Cosmo Danchin-Hamard. Le temps de quelques mois, ils circuleront dans l’agglomération dans le cadre d’Un Été au Havre. Quatre d’entre eux ont déjà été mis en service.
« No Reason to move », une cabane sur pieds bassin du Roy
Max Coulon posera sa cabane à larges pieds quai Michel-Féré. (©Un Été au Havre)
Une drôle de cabane avec des pieds en bois sculptévoilà ce que l’on pourra prochainement admirer quai Michel-Féré. Posée sur le toit du bâtiment de manœuvre du bassin du Roy, cette sculpture mi-maison, mi-personnage baptisée Aucune raison de déménager « semble émerger d’un souvenir oublié ».
« Entre », des chaises hissées sur des mâts avenue Foch
Avenue Foch, 25 chaises, représentant les 25 quartiers du Havre, trôneront sur des mâts à la taille variable. (©Emmanuelle Ducrocq)
« Nouvelle arrivante au Havre », Emmanuelle Ducrocq s’est « rendue compte que Le Havre n’était pas que ville haute et ville basse mais qu’il y avait des points de vue différents dans toute la ville ». Elle a donc décidé de travailler avec 25 chaises représentant les 25 quartiers du Havre et de les installer sur des mâts à la taille variable. Des chaises qui bougeront au gré du vent à voir avenue Foch, qui lui ont été offertes par des Havrais.
« Aura », des passages couverts mis en lumière
Dans le quartier Perrey, des passages couverts seront mis en lumière. (©Josselin Desbois)
Etudiant à l’ESADHaR au Havre, Josselin Desbois présentera son œuvre Aura dans les passages couverts du quartier Perreyqui traversent les îlots des immeubles Perret. Cela « consiste en un éclairage bleuté dont l’intensité lumineuse augmente ou diminue en fonction du calme ou de la puissance du vent ».
« La Ville qui n’existait pas 2 » : des œuvres disséminées et une installation au MuMa
Des formes en béton réalisées avec l’aide de l’intelligence artificielle et imprimées en béton en 3D vont surgir à cinq endroits au Havre. (©Grégory Chatonsky)
Ce sont deux performances que signe Grégory Chatonsky cette année. Déjà présent en 2023 (il le sera également en 2025) avec 25 œuvres générées par l’intelligence artificielle sur le passé du Havre (1895-1971), et apposées sur 25 façades d’immeuble, il revient pour cette 8e édition d’Un Été au Havre avec « une série de volumes de béton violet imprimés en 3D » qui seront implantés à différents endroits du Havre.
Sans oublier 25 000 nouvelles cartes postales uniques qui seront distribuées, et qui s’étaient arrachées l’an dernier ! Ses cartes postales feront d’ailleurs « l’objet d’une installation au MuMadans le prolongement de l’exposition Photographier en Normandie« . « On y découvre la voix de l’artiste, synthétisée par l’intelligence artificielle, décrire et analyser les 25 000 images des cartes postales diffusées en 2023. »
Par ailleurs, Grégory Chatonsky proposera « un film d’animation à nouveau co-créé avec l’aide d’une IA, qui met cette fois en mouvement de nombreuses scènes que l’on pouvait découvrir sur les cartes postales de cette Ville qui n’existait pas« . Ce film sera projeté dans la galerie du Théâtre de l’Hôtel de Ville pendant deux mois (et le 22 juin, toute la journée, au Sirius).
Infos pratiques :
Un Été au Havre : du 22 juin au 22 septembre 2024 un peu partout au Havre. Plus d’infos ici.
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2024-05-18 13:26:01
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