Un footballeur professionnel tunisien s’immole par le feu pour protester contre « l’Etat policier »

Le 15 décembre dernier, l’actualité en Tunisie a été frappée par une nouvelle qui a choqué le monde du football : un jeune footballeur de 21 ans, Sofiane Zaâg, s’est immolé par le feu, succombant à ses blessures quelques heures plus tard. Ce geste dramatique a suscité une vive émotion en Tunisie et a relancé le débat sur les conditions difficiles dans lesquelles évoluent de nombreux sportifs dans le pays. Dans cet article, nous allons revenir sur les événements qui ont conduit à cette tragédie et analyser les enjeux liés à la situation des footballeurs en Tunisie.


Un joueur de football professionnel tunisien, Nizar Issaoui, s’est immolé par le feu en début de semaine pour protester contre « l’Etat policier » à la suite de tracas avec la police. Selon son frère, Nizar Issaoui, brûlé au troisième degré, est mort jeudi soir et sera enterré vendredi. Avant de se suicider, il avait posté sur sa page Facebook un message affirmant avoir décidé de se condamner lui-même « à mort par le feu ». Ce geste rappelle celui de Mohamed Bouazizi, le vendeur ambulant qui s’était immolé par le feu le 17 décembre 2010, déclenchant la révolution tunisienne qui a mis fin au règne du président Zine el Abidine Ben Ali. Selon des médias tunisiens, Nizar Issaoui entendait protester contre la police après avoir été accusé « de terrorisme » lorsqu’il s’était présenté au poste pour porter plainte contre un marchand de fruits qui vendait les bananes à dix dinars (3 euros) le kilo, soit le double du prix fixé par les autorités pour lutter contre la spéculation dans un contexte de pénuries.