À la fenêtre du Juliette Plaza, une date est inscrite : le 4 février 2021. Ce jour-là, le chef Charles-Antoine Crête a perdu sa mère.
Or, Juliette Paquette Crête est un peu partout dans le nouveau repaire lumineux que son fils et sa grande complice Cheryl Johnson viennent d’ouvrir tout juste à côté de leur fameux Montréal Plaza. Ses cendres seront sur les toiles de Marc Séguin qui seront bientôt apposées au mur. Mais c’est surtout son art de recevoir qui se fait sentir.
« Aller chez ma mère, c’était comme un guet-apens, blague son fils. Tu pensais rester 15 minutes, mais tu restais 2 heures. »
PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE
Cheryl Johnson vante avec raison « du nourriture amusante facile à manger en jasant », comme ici le Red Lobster composé de pétoncles frits.
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Les saucisses cocktail, un exemple de la volonté « d’être accessible aux 0 à 100 ans », comme le dit si bien Charles-Antoine Crête.
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Les petits cornets de tartare de saumon : on en redemande !
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Voilà pourquoi Charles-Antoine Crête a voulu faire du Juliette Plaza « une place qui vit tout le temps », de 11 h à 23 h.
Cheryl Johnson, qui a pour sa part vécu le deuil de son père, se réjouit de se lancer dans un « projet de jour hors de la boîte ». Elle est séduite par le décor avec une « touche féminine » créé par Charles-Antoine Crête (qui est certainement hors de la boîte !) avec la designer Andréanne Guillemette (proche collaboratrice de leur ami Zébulon Perron). « Charles-Antoine est la seule personne que je connaisse à mettre quatre papiers peints différents et des Schtroumpfs à l’envers ! », rigole-t-elle.
Et pourquoi tant d’objets sens dessus dessous ? « Quand une situation ne va pas bien, il faut la virer à l’envers », philosophe le principal intéressé.
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Des clients attablés au bar du Juliette Plaza
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Lors de notre passage chez Juliette Plaza, un vendredi de printemps à 15 h, des gens prenaient un verre au bar alors que, derrière, un couple avec un bébé et ses amis étiraient un dîner.
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Le tandem Charles-Antoine Crête et Cheryl Johnson ajoute un quatrième membre à sa famille. Le Montréal Plaza a maintenant une petite sœur dans le local voisin, Juliette Plaza.
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Un simple rideau sépare le Montréal du Juliette Plaza.
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À l’image de Juliette, le décor est à la fois « funky » et « classy », souligne Cheryl Johnson, tout comme le menu. Un œuf mimosa avec mayonnaise César, du salpicon et un filet d’anchois blanc à 5 $ ? Un plat appelé « Red Lobster » avec trois pétoncles dodus frits avec une sauce cocktail maison à 15 $ ? Des saucisses cocktail et du pain sandwich figurent au menu, tout comme de la joue de bœuf, de la cervelle et du flanc d’agneau. On peut même goûter à la salade de choux que Cheryl faisait quand elle était en appartement avec Charles-Antoine.
C’est une expérience de venir au Juliette Plaza, mais il y a un grand souci d’être accessible. « Des petits plats pas trop petits pour que les clients n’aient pas faim en sortant d’ici », résume Cheryl.
Sachez que Juliette Plaza aura une terrasse pour la saison estivale alors que le Montréal Plaza garde son spectacle seulement pour l’intérieur.
Charles-Antoine Crête vante la frénétique générosité de sa mère et souligne à quel point elle aimait le monde, dont sa brigade du Montréal Plaza qu’elle aimait gâter. « Mon père me disait souvent : “Elle coûte cher, mais elle a du goût !” »
La pomme n’est donc pas tombée loin de l’arbre ? « Elle est tombée dans le tronc », répond Charles-Antoine Crête.
Ouvert du mardi au samedi, de 11 h à 23 h
6220, rue Saint-Hubert, Montréal
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