Un homme lié aux Hells Angels fait l’objet d’une enquête pour piratage présumé de signaux de télécommunication au Québec

Ce matin, Éric Grenier a reçu la visite des enquêteurs d’un nouveau bureau de lutte contre le recyclage des produits criminels de la Sûreté du Québec (SQ) dans une enquête rare de piratage présumé de signaux de télécommunication. Considéré par la police comme une relation des Hells Angels, Grenier, âgé de 50 ans, est administrateur de compagnies à numéro derrière Arubox.tv. Cette entreprise propose un décodeur qui utilise la technologie IPTV, donnant accès à 3500 canaux du Québec, du Canada, des États-Unis et du reste du monde pour 250 $ par pièce et 25 $ par mois. Arubox.tv se présente comme un fournisseur de télévision offrant toutes les chaînes, tous les films, toutes les séries dans toutes les langues, ainsi qu’un accès direct aux événements sportifs. Selon des sources policières, le nombre de clients d’Arubox.tv a doublé en deux ans et se situe actuellement entre 6000 et 7000, contre 3000-4000 en 2021, avant le lancement de l’enquête Radiophonie. Des entreprises de télécommunications dirigées par BCE (Bell) ont porté plainte auprès de la SQ, qui mène désormais cinq perquisitions dans le cadre de l’enquête Radiophonie. Il n’y a aucune arrestation ni accusation pour le moment, mais des ordonnances de blocage visant les comptes de banque et le condo d’Éric Grenier, d’une valeur d’environ 500 000 $, seront demandées. S’il y a suffisamment de preuves, des accusations pour vol de services de télécommunication, possession d’un dispositif pour l’utilisation d’installations ou de services de télécommunication, vol de quelqu’un ayant un droit de propriété, recyclage de produits criminels, et complot pourraient être déposées. Une personne reconnue coupable de recyclage de produits criminels risque une peine de prison maximale de dix ans. L’Agence du revenu du Québec (ARQ) pourrait également s’intéresser à l’affaire.