Un jeune homme accusé d’avoir poignardé à mort trois membres de sa famille ne devrait pas toucher les centaines de milliers de dollars d’héritage des défunts, clame un proche qui vient de saisir les tribunaux pour le faire déshériter.
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«Il doit être déclaré indigne de succéder à Francine et Mylène Gingras pour avoir attenté à leur vie, ainsi qu’à celle de son père Richard», peut-on lire dans la poursuite déposée au palais de justice de Montréal.
En plus d’être jugé pour meurtres, Arthur Galarneau, 20 ans, devra donc aussi se présenter devant un tribunal civil, en lien avec le carnage qu’il aurait commis dans le quartier Rosemont, en mars dernier.
Carnage
Pour des raisons encore nébuleuses, ce jour-là, il aurait poignardé à mort ses parents Mylène Gingras et Richard Galarneau, tous deux âgés de 53 ans, ainsi que sa grand-mère de 75 ans Francine Gingras-Boucher.
«Il a tué sa grand-mère, sa mère et son père à coups de couteau», peut-on lire dans le document de cour.
Les meurtres seraient survenus dans l’immeuble familial et à l’arrivée des policiers, ces derniers ont dû utiliser du poivre de Cayenne pour parvenir à maîtriser un Galarneau couvert de sang, selon nos informations.
Il fait maintenant face à trois accusations de meurtre au deuxième degré et son enquête préliminaire est prévue cet été.
Héritage de plus de 100 000$
Or, à la suite des tragiques décès, une recherche testamentaire a permis de réaliser que Galarneau était nommé sur le testament tant de sa mère que de sa grand-mère. Cette dernière comptait lui léguer 100 000$ «à titre de legs particulier». La mère de l’accusé l’avait quant à elle désigné comme légataire universel.
Selon le testament rédigé en 2018, Arthur Galarneau devait toucher un tiers de la somme à 21 ans, et le reste à 25 ans.
Sauf qu’il risque de ne rien toucher, compte tenu du crime qu’il aurait commis, plaide le liquidateur des successions en se basant sur un article du Code civil du Québec.
«Peut être déclaré indigne de succéder celui qui a exercé des sévices sur le défunt ou a eu autrement envers lui un comportement hautement répréhensible», peut-on y lire.
Qualifiant «d’indéniable» les sévices commis, la succession estime que Galarneau devrait ainsi être rayé de l’héritage de sa mère et de sa grand-mère.
Si Galarneau décide de contester de la cellule de prison où il séjourne présentement, il pourra faire valoir ses arguments devant un juge de la Cour supérieure du Québec.
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