Un logiciel d’intelligence artificielle pourrait aider les radiologues dans le dépistage du cancer du sein.

Un logiciel d’intelligence artificielle pourrait aider les radiologues dans le dépistage du cancer du sein.

Un logiciel d’intelligence artificielle semble capable de réduire la charge de travail des radiologues dans le dépistage du cancer du sein, selon les premières données d’une étude publiée mercredi, même s’il est trop tôt pour conclure à son intérêt réel.

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Réalisée en Suède et publiée dans le Lancet Oncology, cette étude permet surtout de conclure qu’il n’y a pas de risque à ce que les radiologues utilisent un logiciel d’intelligence artificielle (IA) pour mieux orienter leurs analyses.

Les chercheurs ont divisé environ 80 000 femmes en deux groupes de taille similaire. Toutes ont subi une mammographie, mais le premier groupe a été dépisté de manière classique, c’est-à-dire avec l’avis de deux radiologues indépendants, tandis que les données du deuxième groupe ont d’abord été examinées par une IA puis par un seul radiologue.

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En fin de compte, le groupe assisté par l’IA n’a pas montré de performances inférieures : on y a même détecté légèrement plus de cancers. Le taux de “faux positifs”, c’est-à-dire les cas où le premier examen suspecte à tort un cancer, était lui aussi similaire.

Étant donné qu’un seul radiologue est nécessaire dans la procédure impliquant une IA, l’utilisation de cette technologie pourrait éventuellement réduire de moitié la charge de travail de ces médecins.

Ces résultats sont prometteurs, car le dépistage est largement considéré comme l’une des principales façons de lutter contre le cancer du sein. En France, il est généralisé chez les femmes de 50 à 74 ans, conformément aux recommandations européennes.

Cependant, il est encore trop tôt pour conclure sur l’intérêt réel de l’IA dans ce domaine : il faudra plusieurs années de recul pour déterminer si elle a été aussi efficace qu’un double avis humain.

Pour ce faire, les chercheurs compareront dans deux ans le taux de cancers qui auront échappé au dépistage, mais qui auront été diagnostiqués entre-temps.

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Ces premières données laissent également planer une incertitude sur le risque de “surdiagnostic”, c’est-à-dire le repérage de lésions qui n’auraient pas évolué en cancers dangereux sans traitement.

Cette question du surdiagnostic est au cœur de certaines critiques sur la pertinence du dépistage généralisé, même si la recherche confirme de plus en plus clairement son intérêt pour réduire la mortalité due au cancer du sein.

Le risque de surdiagnostic “doit nous inciter à la prudence quant à l’interprétation des résultats”, a averti le cancérologue Nereo Segnan, un intervenant extérieur à l’étude, tout en reconnaissant son caractère prometteur, dans un commentaire publié dans le Lancet Oncology.
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2023-08-02 08:43:27

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