BD
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Alex Baladi met en scène un libraire passionné encourageant des ados à dessiner. Une plongée dans un monde du fanzine qu’il connaît bien.
Si l’on devait faire un bandeau publicitaire tapageur pour inciter à l’achat d’Un monde en pleine mutation, on pourrait dire qu’il s’agit d’une déclaration d’amour au neuvième art, mais rien n’irait dans ce geste : déjà, Alex Baladi ne déclare rien du tout, pas de grandes phrases, pas de pathos. Ensuite, cet art qu’il pratique et qu’il défend depuis toujours, celui de la BD en fanzine, est par nature supposé être à la portée de quiconque sait plier une feuille en deux, et non sacralisé sur le podium d’une classification antique. Et puis, la maison d’édition suisse Atrabile ne commettrait jamais la faute de goût de défigurer une si belle couverture par une aguiche aussi dégueulasse.
Dans ce livre ironiquement dédié à l’un des pères de la bande dessinée, l’auteur suisse Rodolphe Töpffer, “qui n’a rien inventé”, tout tourne autour d’un petit libraire indépendant niché au cœur d’un quartier un peu mort, dans une moyenne ville qui pourrait être n’importe quelle moyenne ville. Nabil est un libraire passionné qui ne vend que ce qui l’intéresse, c’est-à-dire qu’il fait l’impasse sur Tintin “parce que c’est raciste” comme il le hurle à un client courroucé de ne pas trouver dans les rayons “la BD la plus importante de l’histoire de la BD” : “On est en 1994 !! Bientôt l’an 2000 !! C’est fini Tintin et toutes ces conneries, t’as compris ? Bordel !!” Et pourtant, il se montre tout sauf snob, encourage tous ceux qui veulent faire de la BD, même ce gars ob
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