Un mystérieux consommateur vide le château d’eau de Suarlée

Un mystérieux consommateur vide le château d’eau de Suarlée

Dimanche, à partir de 17h, l’eau a cessé de couler aux robinets du parc Écolys. La Société Wallonne des Eaux (SWDE) a conclu que cela n’était pas dû à une fuite dans un gros tuyau de distribution, mais à la vidange mystérieuse du château d’eau de Suarlée qui alimente le parc économique. “Nous avons un mystérieux consommateur qui a été capable de vider le château d’eau de Suarlée en quelques heures et il ne s’agit ni du Business Village Écolys ni du festival des Solidarités”, a commenté le porte-parole de la SWDE, Benoît Moulin.

Comment cela est-il possible ? Pour l’instant, personne ne comprend, si ce n’est que l’activité de l’entreprise qui a réussi à siphonner rapidement le château d’eau, débitant 60 m3 par heure, ne peut être que d’ordre industriel.

Mardi, les équipes de la SWDE ont réapprovisionné le château d’eau par des camions. Cela a rétabli le débit et la pression de l’eau à leur niveau normal.

La SWDE a également réussi à connecter au réseau une conduite de Vivaqua pour rétablir un débit acceptable. Vivaqua dispose du captage de Modave et de la station de Tailfer à Profondeville, qui transforme l’eau brute de la Meuse en eau potable depuis 50 ans.

Avant de conclure qu’il n’y avait pas de fuite, la SWDE a passé beaucoup de temps à écouter l’eau couler dans les conduites à l’aide d’un stéthoscope, ce qui fonctionne bien sur les petites sections mais est plus compliqué sur les plus grandes. Il n’était en tout cas pas possible d’ouvrir la voirie.

La SWDE va maintenant mener une enquête pour identifier ce mystérieux consommateur. “Nous le saurons tôt ou tard en relevant les compteurs”, indique Benoît Moulin. “Mais notre souhait est également de connaître les raisons d’une consommation aussi anormale, qui pénalise les autres, afin d’éviter que cela se reproduise.” Le centre d’affaires, via son administrateur Paul de Sauvage, déplore un préjudice en termes d’image mais surtout économique. L’hôtel Ibis a dû annuler de nombreuses réservations de chambres la veille.

La personne responsable de cette coupure de plus de 24 heures devra peut-être dédommager les parties lésées.

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