Un nouveau patch scelle les plaies et avertit des fuites de suture

Les patchs utilisés, actuellement en matière protéique, se dissolvent trop rapidement au contact des sucs digestifs. Ces dernières années, les scientifiques ont mis au point un pansement composé de polymères qui forment un hydrogel, c’est-à-dire qu’ils peuvent absorber des fluides. Les polymères se réticulent avec le tissu intestinal et scellent la plaie. De cette façon, le patch empêche les sucs digestifs acides et les résidus alimentaires chargés de germes de s’échapper du tube digestif et de déclencher une péritonite ou même une intoxication sanguine potentiellement mortelle.

Maintenant, les chercheurs sont allés plus loin en équipant leur patch de capteurs non électroniques qui indiquent avant que les sucs digestifs ne puissent s’infiltrer dans la cavité abdominale. Les capteurs sont des structures protéiques ou des sels incorporés dans le patch qui réagissent aux changements de pH provoqués par la fuite d’acide gastrique ou de certaines enzymes présentes dans l’intestin. Lorsque les éléments capteurs entrent en contact avec les sucs digestifs, leur structure change, ce que les médecins peuvent détecter de l’extérieur du corps à l’aide d’imagerie biomédicale telle que la tomodensitométrie (CT). Cela a été possible car, grâce à une combinaison de sels réactifs et d’oxyde de tantale insoluble, les scientifiques ont pu façonner les éléments du capteur de manière visible.

À l’avenir, un capteur dont la forme se détache clairement des structures anatomiques sur les images CT et échographiques pourrait réduire l’ambiguïté des diagnostics de fuite imminents. Le patch intestinal pourrait ainsi non seulement réduire le risque de complications après une chirurgie abdominale, mais aussi raccourcir les séjours hospitaliers et économiser les frais de santé.

Les résultats de l’étude ont été publiés dans la revue Advanced Science.