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Un nouveau tableau de Raphaël a été découvert, le portrait de Maddalena, l’épouse du Pérugin. Sgarbi : impossible

Un nouveau tableau de Raphaël a été découvert, le portrait de Maddalena, l’épouse du Pérugin.  Sgarbi : impossible

2023-09-17 13:05:51

Une Marie-Madeleine aux cheveux noirs, au décolleté carré, aux mains aux beaux doigts effilés rassemblés, aux yeux plus pénétrants que pénitents. Le beau visage est celui de Chiara Fancelli, l’épouse du Pérugin. Cependant, selon un groupe d’érudits, la main est celle de Raffaello Sanzio, un élève du Pérugin qui surpassa plus tard son maître. Le tableau, une huile sur panneau de peuplier, datée de 1504, de 46 cm sur 34 cm, appartenant à une collection privée à l’étranger, est au centre d’une étude qui sera publiée la semaine prochaine dans la revue scientifique “Open Science, Art and Science”. avec le titre “La Madeleine de Raphaël ou quand l’élève dépasse le Maître”.

Mais selon Vittorio Sgarbi, historien de l’art et sous-secrétaire à la culture, «il n’y a aucune possibilité que le tableau soit du maître d’Urbino. Il est basé sur la connaissance de quelques-uns car il s’agit d’une œuvre d’une collection privée, avec l’aspiration légitime du propriétaire à posséder un Raphaël”, il devrait s’agir d’un prototype du Pérugin. Les résultats de l’étude ont été anticipés lors d’une conférence internationale à Pergola (Pesaro Urbino) « Beauté idéale – La vision de la perfection de Raffaello Sanzio », dans laquelle des experts tels que Mère Maria Cecilia Visentin, professeur pontifical spécialisé en iconographie religieuse de l’ordre de les Serviteurs de Marie ; Annalisa Di Maria parmi les plus grands experts internationaux de Léonard de Vinci et de la Renaissance italienne, spécialisée dans le courant néoplatonicien, et du côté scientifique, le professeur émérite Jean-Charles Pomerol de la Sorbonne, ancien recteur de l’Université Pierre et Marie Curie, et Andrea de Montefeltro, chercheuse et sculpteur. Il s’agit pour eux de “une réalisation artistique suprême de la Renaissance italienne”, un chef-d’œuvre redécouvert par Raphaël. Il existe une version d’un portrait de la Madeleine (dans la Galerie Palatine), authentifié comme étant de la main du Pérugin, une autre dans la Villa Borghèse, par un atelier. “L’idée d’une Madeleine aux allures d’épouse du Pérugin est déjà bizarre – pour Sgarbi – tout comme la propension légitime de certains chercheurs à ne commenter que de grands noms : Raphaël, Léonard, Botticelli”. Pour les experts, cependant, la version de Raphaël est supérieure, d’un point de vue stylistique et technique, pour la grâce et l’harmonie de la composition et pour l’utilisation du dégradé qui met en valeur l’influence de Léonard de Vinci sur le jeune peintre d’Urbino.

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À l’appui de l’attribution à Raphaël, il y a l’utilisation de la technique du saupoudrage, pour transférer le dessin préparatoire (toujours utilisé par l’artiste d’Urbino, jamais par le Pérugin), identifié par des analyses de laboratoire réalisées par ART & Co, une spin-off de l’Université de Camerino basée à Ascoli Piceno. Et puis la présence des ‘pentements’ et des matériaux : une préparation du support avec un mélange de plâtre et de colle animale, des couches à base d’huile et de céruse, des pigments comme le vert-gris, les ocres et les terres, la poudre de verre et les laques utilisées. pour les émaux, indispensables à la création de nuances, typiquement raphaélesques, pigments compatibles avec la palette du « divin peintre ». Pour les experts, la version de Raphaël serait antérieure à celle du Pérugin et aurait servi de modèle aux deux autres. L’étude analyse également les proportions mathématiques utilisées par Raphaël, «qui connaissait les mathématiques, contrairement au Pérugin», explique Annalisa Di Maria. Selon elle, le tableau représente « un tournant : le peintre d’Urbino a trouvé son propre langage, s’affranchissant de celui du Pérugin » et le dépassant, à tel point qu’il était déjà considéré à l’époque comme un maître. Le tableau, toujours selon le savant, met en valeur un autre aspect dont « on ne parle pas assez : le lien entre Raphaël et Léonard ». Les deux se sont rencontrés et ont traîné à Florence, Sanzio admirait Da Vici “au point de l’immortaliser comme Platon dans son école d’Athènes”. Autant d’analyses, en somme, pour expliquer la capacité à « faire vivre le modèle, à nous faire voir son âme » qu’avaient en commun Léonard et Raphaël. Au cours de la conférence, qui fait partie des projets collatéraux de l’exposition nationale Arcana-Il Leone del Nuovo Orizzonte, le prix “Leonardo La Lumière Immortelle” pour la section Recherche Culturelle a été décerné au Cardinal Gianfranco Ravasi.

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