2024-11-26 13:45:00
L’athérosclérose, l’une des principales causes de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral, est causée par l’accumulation de cholestérol LDL (lipoprotéines de basse densité), présent dans le sang, dans la paroi des artères. Les lipoprotéines de basse densité accumulées dans la paroi sont modifiées, favorisant la progression des plaques, qui peuvent se rompre et bloquer la circulation sanguine normale, en induisant la formation de caillots provoquant un infarctus aigu du myocarde.
Les scientifiques ont réussi à préparer des peptides qui empêchent l’agrégation du cholestérol LDL et la formation de plaques d’athérosclérose dans les artères.
Ces scientifiques proviennent de l’Institut de recherche Sant Pau (IR Sant Pau) de Barcelone, ainsi que de l’Institut de recherche biomédicale de Barcelone (IIBB), rattaché au Conseil supérieur de la recherche scientifique (CSIC), du Centre de recherche biomédicale sur les maladies. Réseau Cardiovasculaire (CIBERCV) et Réseau Centre de Recherche Biomédicale sur le Diabète et les Maladies Métaboliques Associées (CIBERDEM), l’Hôpital Miguel Servet de Saragosse, en Espagne, et l’Université de la Basilicate en Italie.
L’équipe de recherche et développement, composée entre autres d’Aleyda Benítez Amaro et Vicenta Llorente Cortes, a développé des peptides qui inhibent l’agrégation du cholestérol LDL, empêchant la formation de plaques d’athérosclérose, dans un modèle expérimental d’hypercholestérolémie.
Ces nouveaux peptides désormais développés représentent une avancée prometteuse et inédite dans le traitement de cette maladie. Son potentiel est particulièrement pertinent chez les patients présentant une prédisposition génétique à souffrir d’athérosclérose, comme ceux souffrant d’hypercholestérolémie familiale, pour lesquels les options thérapeutiques actuelles sont limitées et leur efficacité pour inhiber cette maladie est insuffisante pour réduire le risque cardiovasculaire, ce qui rend la recherche de nouvelles solutions.
Comme l’explique Llorente Cortes, qui dirige le groupe de recherche Lipides et pathologies cardiovasculaires de l’IIBB, « dans cette étude, nous avons développé des peptides qui se lient et stabilisent la structure des particules LDL. De plus, dans un modèle murin humanisé pour les lipoprotéines, nous avons montré que l’administration de ces peptides inhibe l’athérosclérose en préservant l’intégrité structurelle des LDL.
Cet effet, explique Llorente, est obtenu grâce à la stabilisation de la conformation de l’ApoB100, une protéine présente dans les particules LDL et essentielle pour préserver leur intégrité et empêcher leur modification dans les artères. De même, « nous montrons l’efficacité de ce traitement sur des échantillons de LDL isolés de patients atteints d’hypercholestérolémie familiale ».
Les LDL s’agrègent chez un animal hypercholestérolémique non traité (à gauche) par rapport aux LDL (non agrégées) chez un animal traité avec les nouveaux peptides (à droite). (Images : IIBB/CSIC)
La pertinence de ce traitement innovant réside dans sa capacité unique à stabiliser la structure de l’ApoB100 et à préserver l’intégrité des particules LDL dans la paroi vasculaire, empêchant leur agrégation, processus clé dans le développement de l’artériosclérose.
L’étude est intitulée « Cibler l’agrégation des LDL diminue la charge lipidique athéroscléreuse dans un modèle murin humanisé d’hypercholestérolémie familiale : rôle crucial de la stabilisation conformationnelle de l’ApoB100 ». Et elle a été publiée dans la revue académique Atherosclerosis. (Source : Mercè Fernández / CSIC)
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