Une nouvelle étape dans l’amélioration de la qualité de l’air intérieur. Ce 16 mai, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) ont lancé l’Observatoire de la qualité des environnements intérieurs (Oqei), successeur de l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (Oqai).
Au-delà de l’air intérieur, la nouvelle structure élargit son périmètre à l’ensemble des autres problématiques de l’habitat qui ont une incidence sur le confort et la santé des occupants dans des environnements clos : les poussières, le bruit, la lumière naturelle et artificielle, les champs électromagnétiques ainsi que le confort thermique.
“En élargissant le champ d’action de l’observatoire, jusqu’ici limité à la qualité de l’air, aux autres facteurs de risques sanitaires essentiels, nous nous donnons les moyens de mieux comprendre leur impact global réel sur la santé et d’enrichir notre connaissance de l’exposome, à savoir la combinaison de toutes les expositions d’un individu tout au long de sa vie, au bénéfice d’une meilleure protection de la santé de nos concitoyens”, déroule Benoît Vallet, directeur général de l’Anses.
Un individu passe 85% de son temps dans des environnements clos
L’Oqei a été initié dans le cadre d’une convention signée conjointement par l’agence et le CSTB, avec le concours des ministères de la Transition écologique, de la Santé, du Travail et de l’Ademe (Agence de la transition écologique). Son objectif est désormais d’évaluer et de surveiller les espaces intérieurs publics comme privés afin d’en identifier les risques pour la santé et de proposer des solutions pour y remédier.
“Maison, bureau, école… chaque individu passe en moyenne 85% de son temps dans les environnements clos impactés par de multiples facteurs biologiques, physiques et chimiques. Il est indispensable d’évaluer l’ensemble de ces paramètres pour maîtriser les possibles pollutions néfastes pour la santé ou les sources d’inconfort”, complète le président du CSTB, Étienne Crépon.
Des ressources pour la France et l’Europe
“La première ambition de l’observatoire est d’être un centre de ressources scientifiques, de devenir une référence en France et en Europe. On ne part pas de rien, on part d’un travail étalé sur 20 ans”, complète Driss Samri, directeur opérationnel santé-confort au CSTB. Pour l’heure, l’Oqei va lancer ses premiers travaux.
Avec ses partenaires, ceux-ci consisteront à produire des données et des connaissances sur la base d’études existantes, ou à mener des campagnes nationales de mesures spécifiques. Les résultats seront ensuite mis à disposition de la communauté scientifique, des pouvoirs publics, professionnels et citoyens, par le biais d’un site Internet, de plateformes numériques ou de bulletins thématiques.
“La mise à disposition des données, la réflexion méthodologique pour les futures campagnes, une étude d’opportunité de suivi en continu, la valorisation du rapport complet CNL2 (Campagne nationale logements) d’ici le 4e trimestre 2024, l’évaluation de l’impact sanitaire et l’analyse socio-économique de la pollution de l’air intérieur, et la recherche des déterminants de deux polluants en air intérieur constitueront les prochaines étapes”, poursuit Driss Samri.
80% de ce qui impacte notre santé est lié à notre mode de vie
Mais le sujet brasse d’autres problématiques et concerne d’autres acteurs.
Il vous reste 57% à découvrir.
2024-05-17 10:00:00
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