Un organisme des Nations Unies chargé des droits de l’homme a appelé le gouvernement britannique à abroger ou à modifier la législation controversée qui offre une immunité conditionnelle aux auteurs de crimes commis pendant les troubles en Irlande du Nord.
Le Comité des droits de l’homme des Nations Unies s’est déclaré « particulièrement préoccupé » par la disposition juridique controversée de la loi sur les troubles en Irlande du Nord (héritage et réconciliation).
La loi britannique a reçu l’approbation l’automne dernier malgré l’opposition généralisée des partis politiques et des organisations de victimes en Irlande du Nord ainsi que du gouvernement irlandais.
Il offre une forme limitée d’immunité de poursuites pour des infractions liées aux troubles à ceux qui coopèrent avec un nouvel organisme visant à rétablir la vérité.
Le secrétaire d’Irlande du Nord, Chris Heaton-Harris, a déclaré que le gouvernement ferait appel d’une décision de la Haute Cour de Belfast (PA).
Le mois dernier, un juge de la Haute Cour de Belfast a statué que la disposition relative à l’immunité conditionnelle n’était pas conforme à la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH). Le gouvernement britannique fait appel de cette décision.
Le gouvernement irlandais a également lancé une procédure interétatique contre le Royaume-Uni devant la Cour européenne des droits de l’homme au sujet de cette loi.
Dans un rapport publié jeudi, le comité de l’ONU a soulevé des préoccupations similaires concernant la loi britannique de 2021 sur les opérations à l’étranger (personnel militaire et anciens combattants).
Cette loi offre un certain degré de protection contre les poursuites au personnel militaire déployé à l’étranger, cinq ans après la survenance d’un incident présumé.
Le comité est composé d’experts indépendants qui veillent au respect du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Le Royaume-Uni était l’un des sept États parties examinés par le comité lors de sa dernière session.
Dans un communiqué publié jeudi depuis Genève, il a déclaré : « Le comité était particulièrement préoccupé par l’immunité conditionnelle en vertu de la loi de 2023 sur les troubles en Irlande du Nord (héritage et réconciliation) pour les personnes qui avaient commis de graves violations des droits de l’homme.
« Le comité a également remis en question la présomption d’absence de poursuites en faveur du personnel militaire déployé à l’étranger après cinq ans, comme le stipule la loi de 2021 sur les opérations à l’étranger (personnel militaire et vétérans).
« Il a appelé l’État partie à abroger ou à modifier sa législation, notamment la loi de 2021 sur les opérations à l’étranger (personnel militaire et anciens combattants) et la loi de 2023 sur les troubles en Irlande du Nord (héritage et réconciliation), afin de garantir que toutes les violations passées des droits de l’homme commises par des responsables britanniques et les membres des forces armées font l’objet d’enquêtes et de poursuites appropriées, et sont dûment sanctionnés sans limite de temps.
2024-03-28 20:01:32
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