Un orphelin ougandais se voit refuser un visa pour participer à la MLB Draft League aux États-Unis

Dennis Kasumba, l’orphelin ougandais décrit dans le Times la semaine dernière, a de nouveau vu son rêve de jouer au baseball professionnel frustré vendredi lorsqu’il s’est vu refuser un visa pour venir aux États-Unis.

Kasumba, 18 ans, avait été invité à jouer avec les Frederick Keys dans la MLB Draft League, une ligue d’été amateur à six équipes qui ouvre sa saison de 30 matchs le 1er juin. Mais pour rejoindre l’équipe, il avait besoin d’un visa, et le refus de vendredi a marqué la troisième fois, l’ambassade des États-Unis à Kampala l’a refoulé.

Les précédentes demandes de visa de Kasumba ont été refusées parce qu’il n’avait pas été en mesure de prouver qu’il avait des liens familiaux étroits qui l’obligeraient à retourner en Ouganda, selon Joshua Williams, un avocat d’Atlanta de Taylor English Duma qui a travaillé avec Kasumba. Prouver des liens familiaux a été difficile pour Kasumba car l’adolescent n’a jamais connu son père et sa mère l’a abandonné quand il avait deux mois.

Après que Kasumba ait été invité à jouer dans la ligue d’été, Williams a déclaré que le premier entretien de visa qu’il avait pu obtenir était en mai 2024. Mais après la publication de l’article du Times la semaine dernière, l’entretien de visa a été reporté à vendredi, bien que cela, aussi, s’est finalement avéré infructueux.

Aucun Ougandais n’a jamais joué dans les ligues majeures ; en fait, personne du pays n’avait même joué au baseball dans les ligues mineures jusqu’à l’année dernière, lorsque les Dodgers ont signé Ben Serunkuma, un lanceur de relève de 21 ans, et Umar Male, un voltigeur de 21 ans. Cet hiver, les Pirates de Pittsburgh ont recruté le lanceur David Matoma, un droitier de 17 ans.

Dans un effort pour surmonter ces obstacles, Kasumba, qui n’a pas les moyens de s’abonner à une salle de sport, a développé une série d’exercices créatifs et épuisants utilisant, entre autres, une pile de vieux pneus, des bouteilles en plastique remplies d’eau et un sac à dos bleu bourré de cailloux. Les séances d’entraînement, effectuées sur une étroite bande de boue à l’extérieur de la maison qu’il partage avec sa grand-mère et six autres personnes, sont souvent enregistrées par sa sœur et publiées sur les réseaux sociaux, où la détermination de Kasumba a fait de lui une sensation sur Internet avec des dizaines de milliers de followers.