Un parcours pour stimuler les patients atteints d’AVC dans leur réadaptation à l’hôpital CHUM

Un parcours pour stimuler les patients atteints d’AVC dans leur réadaptation à l’hôpital CHUM

MONTRÉAL – Les médecins ont souvent du mal à convaincre leurs patients de reprendre leur activité physique après un accident vasculaire cérébral, ce qui est pourtant crucial pour leur rétablissement.

Cette tâche était peut-être plus simple dans les anciens locaux de l’hôpital Notre-Dame, où les patients vivaient ensemble à trois ou quatre par chambre sans accès à une salle de bain individuelle.

«C’était probablement une source de stimulation pour les gens de vouloir sortir de leur chambre, aller ailleurs, aller à la cafeteria», a déclaré le Dr Olivier Jacquin, neurologue spécialiste des AVC au CHUM.

Cependant, depuis que le service de neurologie a emménagé dans ses nouveaux locaux il y a quelques années, les patients ne sortent plus de leur chambre, a-t-il poursuivi. Les chambres individuelles sont plus grandes, avec des vitres donnant sur le centre-ville, et les patients sont plus à l’aise qu’auparavant.

Les spécialistes n’avaient pas anticipé l’impact que cela aurait sur la durée des hospitalisations et la réadaptation des patients, a-t-il admis.

C’est dans ce contexte que le Parcours locomotive a été créé. Il s’agit d’une série de points de repère verts au sol qui guident les patients vers des affiches, parfois humoristiques, qui les aident à mieux comprendre l’AVC et ses défis, qui proposent des exercices adaptés à leurs capacités, et qui présentent des conseils pour mieux vivre avec et prévenir l’AVC.

Le Parcours locomotive a été développé par la Dr Céline Odier, qui a été inspirée par des parcours de santé proposés en Suisse, en collaboration avec la physiothérapeute Marie-Andrée Desjardins, la chercheuse Line Beaudet, l’infirmière clinicienne Judlène Joltéus et quelques patients partenaires.

Jusqu’à 75% des patients ne font rien après un AVC, même dans un centre de réadaptation, a indiqué la Dr Odier. Le simple fait d’interagir avec d’autres personnes et de faire de l’exercice physique est pourtant crucial pour la réadaptation.

Le Parcours locomotive est divisé en quatre sections qui traitent de la prévention, de l’AVC et de son traitement, de la réadaptation et des répercussions possibles de la maladie.

Le projet est intéressant non seulement pour les patients, mais aussi pour les familles touchées par cette maladie.

Il est toujours difficile de documenter scientifiquement les bienfaits de l’activité physique après un AVC, car chaque patient réagit différemment. Cependant, bouger a un impact positif sur le corps, l’humeur et la mémoire.

Le Parcours locomotive a été mis en pause pendant la pandémie de COVID-19, mais il reprend maintenant «plus activement» depuis quelques mois. Le projet a également attiré l’attention d’autres services de santé.

L’objectif est de donner aux patients la motivation pour devenir actifs tout au long de leur réadaptation, afin qu’ils ne restent pas passifs à profiter des thérapies, a conclu la Dr Odier.

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Sur internet:

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