Une pause – pas une halte
Après des heures à l’abri des regards et en négociations d’urgence avec ses partenaires de la coalition, Benjamin Netanyahu a fini par se plier à l’inévitable.
Alors que le soleil se couchait par une journée extraordinaire en Israël, la nouvelle est apparue qu’un accord avait été conclu.
Le parti d’Itamar Ben-Gvir a déclaré qu’il accepterait une pause dans la législation.
Une pause. Pas une halte.
Essentiellement, cela vise à apaiser les protestations alors que le pays approche de la fête de la Pâque et des célébrations du 75e anniversaire le mois prochain.
Mais je ne pense pas que les manifestants le verront comme ça.
Ils le liront comme suit : “Nous n’adopterons pas la législation cette semaine, nous laisserons les choses se calmer et le ferons dans quelques semaines.”
Ils n’aimeront pas cela et ils ne l’accepteront pas.
La pause ouvre cependant une fenêtre de dialogue et de compromis possible. Tout au long des protestations croissantes, l’opposition est restée unie et a insisté sur le fait que la législation devait être arrêtée avant de commencer les négociations.
Cette opportunité est maintenant.
En échange de son soutien, M. Netanyahu aurait autorisé M. Ben-Gvir, le ministre de la sécurité d’extrême droite, à mettre en place une garde nationale.
C’est intéressant pour un certain nombre de raisons : cela nous montre à nouveau à quel point M. Netanyahu est redevable à l’extrême droite de sa coalition.
C’est aussi un exemple des frustrations de M. Ben-Gvir que la police nationale ne fasse pas ce qu’il essaie de lui ordonner de faire.
Plus : Qui servira dans la Garde nationale ?
C’est une sorte de victoire pour les manifestants. Depuis 13 semaines, alors qu’ils sont descendus dans la rue en nombre croissant, M. Netanyahu et ses alliés n’ont pas bougé d’un pouce.
Aujourd’hui, avec les murs qui se referment sur eux, ils n’ont plus d’autre choix.
Mais le combat pour l’avenir d’Israël est loin d’être terminé.
