2023-11-06 18:00:36
Marc est la première personne atteinte de la maladie de Parkinson qui, grâce à un neuroprotèse implanté qui génère une stimulation péridurale dirigée de la moelle épinière, a réussi à améliorer les capacités de marche et l’équilibre. Marc souffrait de graves déficits de mouvement dus à la maladie de Parkinson chronique.
Les résultats publiés dans ‘Médecine naturelle«souligne le potentiel de l’utilisation de dispositifs neuroprothétiques pour traiter les déficits de mouvement chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
La neuroprothèse a été conçue par des neuroscientifiques et des neurochirurgiens du EPFL/CHUV/UNIL, Inserm et la Université de Bordeaux.
Des troubles graves de la marche surviennent chez environ 90 % des personnes atteintes de la maladie de Parkinson à un stade avancé. Ils résistent généralement aux traitements actuels.
Marc, 62 ans, vit avec la maladie de Parkinson depuis près de trois décennies. Les traitements à la dopamine et à la stimulation cérébrale profonde l’ont aidé à contrôler ses tremblements et sa raideur. Cependant, il a récemment développé de graves troubles de la marche qui ne répondaient ni à la dopamine ni à la stimulation cérébrale.
«Je ne pouvais pratiquement pas marcher sans tomber plusieurs fois par jour. Dans certaines situations, comme entrer dans un ascenseur, il se figeait sur place, comme s’il y était figé.dans», assure-t-il.
Voici comment fonctionne la neuroprothèse vertébrale contrôlée par le cerveau (EES)
Et la stimulation cérébrale profonde (DBS)
Les électrodes
recevoir les impulsions
Ils sont implantés
les électrodes
Enregistrement de l’activité cérébrale
Le signal est envoyé et analysé
Les commandes sont envoyées au générateur d’impulsions implanté
Ces commandes stimulent électriquement la zone péridurale
Source : Médecine naturelle / abc
Voici comment fonctionne la neuroprothèse vertébrale contrôlée par le cerveau (EES)
Et la stimulation cérébrale profonde (DBS)
Des électrodes sont implantées
Les électrodes
recevoir les impulsions
Enregistrement de l’activité cérébrale
Le signal est envoyé et analysé
Les commandes sont envoyées au générateur d’impulsions implanté
Ces commandes stimulent électriquement la zone péridurale
Source : Médecine naturelle / abc
“L’idée de développer une neuroprothèse stimulant électriquement la moelle épinière pour harmoniser la procédure et corriger les troubles locomoteurs chez les patients atteints de la maladie de Parkinson est le résultat de plusieurs années de recherche sur le traitement des paralysies provoquées par des lésions médullaires”, explique-t-il. Grégoire Courtineprofesseur de neurosciences à l’EPFL, au Centre hospitalier universitaire de Lausanne (CHUV) et à l’UNIL.
Contrairement aux traitements classiques de la maladie de Parkinson qui ciblent les régions du cerveau directement touchées par la perte des neurones producteurs de dopamine, cette neuroprothèse cible la zone vertébrale responsable de l’activation des muscles des jambes lors de la marche, qui n’est apparemment pas directement affectée par la maladie de Parkinson.
“En stimulant électriquement spécifiquement la moelle épinière, comme nous l’avons fait avec des patients paraplégiques, nous pouvons corriger les troubles de la marche provoqués par la maladie de Parkinson”, explique-t-il. Jocelyne Blochneurochirurgien et professeur au CHUV, UNIL et EPFL, et co-directeur du centre NeuroRestore avec Grégoire Courtine.
L’implantation de cette neuroprothèse chez un patient n’aurait pas été possible sans la collaboration de Erwan Bézard, neuroscientifique à l’Inserm, affilié au CNRS et à l’Université de Bordeaux, qui a consacré sa carrière à la compréhension des maladies neurodégénératives. Son expérience dans les modèles précliniques de la maladie de Parkinson a été essentielle pour développer correctement les avancées technologiques et conceptuelles nécessaires à une application clinique chez l’homme.
Maintenant, je n’ai même plus peur des escaliers. Chaque dimanche, je vais au lac et je marche environ 6 kilomètres. C’est incroyable
Il y a encore deux ans, l’équipe de scientifiques et de médecins était prête et un premier patient a été opéré au Centre hospitalier universitaire de Lausanne (CHUV). Après une intervention neurochirurgicale de précision, Marc a été équipé de cette nouvelle neuroprothèse composée d’un champ d’électrodes placé dans la moelle épinière, qui contrôle la marche, et d’un générateur d’impulsions électriques implanté sous la peau de son ventre.
Grâce à une programmation spécifique de stimulations médullaires qui s’adaptent en temps réel à ses mouvements, Marc a vu son trouble de la marche diminuer rapidement. Après plusieurs semaines de rééducation avec la neuroprothèse, il peut désormais marcher presque normalement.
Actuellement, il utilise sa neuroprothèse environ 8 heures par jour, l’éteignant uniquement lorsqu’il reste assis pendant une longue période ou lorsqu’il dort. «J’active la stimulation le matin et je la désactive le soir. Cela me permet de mieux marcher et de me stabiliser. Maintenant, je n’ai même plus peur des escaliers. Chaque dimanche, je vais au lac et je marche environ 6 kilomètres. C’est incroyable”, dit Marc.
Qualité de vie
Cette neuroprothèse ouvre de nouvelles possibilités pour traiter les troubles de la marche qui touchent de nombreuses personnes atteintes de la maladie de Parkinson, mais à ce stade, le concept thérapeutique s’est avéré efficace chez une seule personne, avec un implant qui reste encore à optimiser pour son utilisation. utiliser.
En collaboration avec EN AVANT Médical, Courtine et Bloch travaillent au développement d’une version commerciale de la neuroprothèse, qui regroupe toutes les fonctionnalités nécessaires à une utilisation quotidienne. “Nous souhaitons fournir un accès général à cette technologie innovante pour améliorer considérablement la qualité de vie des patients atteints de la maladie de Parkinson dans le monde”, expliquent-ils.
De plus, grâce à un don d’un million de dollars du Fondation Michael J. Fox pour la recherche sur la maladie de Parkinson, le centre NeuroRestauration mènera des essais cliniques sur six nouveaux patients l’année prochaine. Ces essais visent non seulement à valider la technologie développée en collaboration avec ONWARD, mais également à identifier les profils de patients les plus susceptibles de bénéficier de ce traitement innovant.
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