Un pédophile condamné à 15 ans de prison pour avoir agressé quatre fillettes dans l’est de Montréal

Un pédophile condamné à 15 ans de prison pour avoir agressé quatre fillettes dans l’est de Montréal

Le juge Pierre E. Labelle a conclu que « Ce que les enfants ont vécu est abominable ». Cela résume l’horreur innommable qu’a fait vivre Elzefar McGurk à quatre fillettes de son voisinage qu’il a utilisées comme des objets sexuels. Le pédophile a été condamné à une peine notable de 15 ans de détention lundi au palais de justice de Montréal.


Publié à 13h56

La mère d’une des victimes, maintenant âgée de 10 ans, a déclaré après l’audience : « C’est un baume sur le cœur. Mais en tant que mère, il aurait eu plus que ça. Il méritait bien plus que ça. Il a détruit la vie des enfants. Notre fille est traumatisée encore aujourd’hui. Je suis en attente pour un psychologue. Elle a peur d’aller à l’école. Elle a beaucoup de craintes. C’est très, très difficile ».

Les gestes posés par Elzefar McGurk sont particulièrement sordides. Rares sont les affaires de pédophilie au Québec impliquant autant de jeunes victimes agressées à la même occasion. Les quatre fillettes, âgées entre 5 et 8 ans, étaient régulièrement témoins des agressions des autres enfants dans l’appartement du prédateur, dans l’est de Montréal.

Sans entrer dans les pires détails, l’homme de 29 ans recevait des fellations de la part des enfants et était masturbé par celles-ci. L’une des fillettes, manipulée par le prédateur, montrait à ses amies comment faire une fellation. Elzefar McGurk a également eu une relation sexuelle avec pénétration avec une victime.

Le prédateur visionnait de la pornographie juvénile avec ses victimes et filmait les agressions. Près de 3000 photos et 27 vidéos ont été retrouvées chez lui, dont plusieurs impliquaient les victimes. Sur une vidéo où il agresse une enfant, on peut même voir un bébé.

Elzefar McGurk a agressé tellement souvent les victimes qu’il en a « perdu le compte ».

Outre la reconnaissance de culpabilité de l’accusé, le juge n’a trouvé aucun facteur atténuant. Il a toutefois relevé une longue liste de facteurs aggravants, dont « l’immense vulnérabilité » des victimes, les conséquences importantes sur les victimes et le fait qu’il « groomait » les enfants, une façon d’appâter les victimes. Son risque de récidive est également élevé, indique le juge.

Selon les rapports d’évaluation, Elzefar McGurk percevait ses victimes « comme de simples objets sexuels, facilement manipulables » et démontrait « peu de compassion » envers celles-ci. Il raconte avoir « normalisé » les agressions d’enfant à force d’en regarder en ligne. Il aurait « fort probablement » continué d’agresser les enfants s’il n’avait pas été dénoncé.

La mère d’une des victimes s’en veut encore d’avoir fait confiance à cet homme de son voisinage. « En tant que mère, j’aurais dû comprendre. J’aurais dû allumer que ma fille souffrait », a-t-elle soufflé, la voix étranglée par l’émotion.

« On lui donnait de la nourriture, on l’aidait. J’étais de bon cœur. J’ai confiance en tout le monde. Des fois, tu dois te méfier de tes voisins », poursuit-elle.

Comme Elzefar McGurk est détenu depuis bientôt deux ans, il lui reste environ 12 ans et quatre mois à sa peine de détention. Le prédateur a également été déclaré délinquant à contrôler. Il sera soumis à une surveillance de cinq ans à sa sortie de détention.

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