Un père de famille engagé dans la sobriété énergétique: l’exemple de Denis Boyer

Un père de famille éteint le chauffage de son logement en début de période de pointe du matin, après l’avoir surchauffé en fin de nuit. Au-delà des économies financières que lui procure son mode de vie sobre, il est convaincu que ses actions contribuent à assurer un avenir durable à ses enfants.

Avec ses deux filles et sa femme d’origine mexicaine, Denis Boyer vit dans un logement dans l’arrondissement de Verdun à Montréal. Il est un véritable fervent de l’efficacité énergétique.

“Si tout le monde se contentait d’économiser environ un kilowatt, cela représenterait une économie d’énergie considérable”, a-t-il mentionné.

Lors de notre visite, M. Boyer a partagé ses techniques éprouvées d’économie d’énergie. Avec conviction, il souligne l’importance de réduire la consommation d’électricité pendant les périodes de pointe.

Pour maximiser les économies, M. Boyer participe à la tarification dynamique d’Hydro-Québec en hiver. Il le fait lui-même, sans utiliser de thermostats intelligents ou le service Hilo.

Ainsi, il a une routine spécifique pendant les pointes hivernales. Il se lève très tôt, avant le début des défis qui surviennent généralement vers 6 heures du matin. Il chauffe excessivement son logement de 1600 pieds carrés, allant même jusqu’à faire fonctionner son four à pleine puissance. Puis, à 6 heures, il éteint le chauffage électrique. Il ouvre la porte du four qui libère alors beaucoup de chaleur.

Le plus important, dit-il, c’est de ne jamais tomber dans l’inconfort. Il critique d’ailleurs les méthodes françaises qui limitent la température à 19 degrés.

“Il ne faut pas être inconfortable […] Ma femme est mexicaine et très frileuse”, dit en riant M. Boyer.

Une thermopompe chauffe presque toute la maison.

Portrait de Denis Boyer dans son condo de l’avenue Bannantyne, à Montréal, le vendredi 16 février 2024. Pour un dossier sur la consommation énergétique des citoyens. Sur cette photo : M. Boyer tient dans sa main un thermomètre pour détecter les fuites de chaleur.
Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Photo Agence QMI, Joël LEMAY

Les gestes de M. Boyer sont multiples :

• Il n’a pas acheté de sac poubelle depuis 20 ans. À la maison, ce sont les sacs de croustilles vides qui servent de sac poubelle (voir image).
• Il réduit sa consommation d’électricité pendant les périodes de pointe en adoptant des pratiques économes.
• Il utilise des pots d’eau dans le réfrigérateur pour obtenir de l’eau froide, réduisant ainsi le gaspillage d’eau.
• Il prend des douches rapides en arrêtant l’eau pour se savonner et en réduisant le débit d’eau pour économiser chaque goutte.
• Il maintient une température confortable en ajustant le thermostat et en isolant correctement la maison pour minimiser les pertes de chaleur.
• Il éteint les lumières des pièces inutilisées.
• Il programme ses électroménagers pour les faire fonctionner en différé.
• Il vit en densité avec des voisins mitoyens pour économiser de l’énergie.

Les efforts de M. Boyer ne se limitent pas à sa propre maison, affirme-t-il, mais s’étendent à sa communauté.

“En réduisant ma consommation d’eau et d’énergie, je contribue à préserver les ressources et à alléger la charge sur les infrastructures locales.”