Houari a mené une enquête en solitaire l’année dernière pour retrouver sa fille Meïssa, âgée de 4 ans, qui avait été enlevée en 2021 par sa mère. Il avoue au journal Le Parisien que “sans elle, j’étais un cadavre”. Finalement, après un an de recherches à partir du port de Marseille, le trentenaire a pu retrouver la mineure au Maroc. La mère de l’enfant, son ex-femme, sera jugée en correctionnelle avec reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Le couple s’était séparé en 2019 et la garde de leur fille avait été confiée à la mère.
Le nouveau compagnon de la mère aurait maltraité physiquement la fillette, comme l’a remarqué Houari en voyant des bleus sur son corps. Après une enquête sociale menée en janvier 2021, la juge a accordé la garde de l’enfant au père en raison des soupçons de maltraitance. Cependant, la mère s’est enfuie avec leur fille vers Marseille le 29 décembre précédent, reprochant au père de “ne pas être assez bon musulman pour élever sa fille”, étant elle-même musulmane. “Elles avaient pris un bateau pour la Tunisie. J’ai pensé que je ne reverrais plus ma fille”, raconte Houari.
Interpol a entamé des recherches pour retrouver la fillette. Houari a de son côté créé une page Facebook et a écrit à l’Élysée qui a assuré “qu’ils procéderaient à l’examen du dossier”. Un jour, une internaute lui a affirmé savoir où se trouvait Meïssa. Houari a alors envoyé l’adresse aux autorités tunisiennes qui ont tardé à s’y rendre, jusqu’à ce que son ex-femme se réfugie au Maroc. La même internaute lui donne une autre adresse. C’est ainsi qu’il “décide d’y aller. Je me disais: au pire, on me tuera, il y aura une enquête et on la retrouvera”.
Le 29 mai 2022, il a pris un vol pour le Maroc en se faisant passer pour un recruteur auprès de son ex-femme sur Facebook. Le lendemain, il a remis le dossier à la police marocaine qui a fini par retrouver la fillette, qui a été placée dans un orphelinat. Après quinze jours de bras de fer avec la justice marocaine, Houari a finalement réussi à rentrer en France avec sa fille le 15 juin 2022. “Il a effectué un travail de détective…”, affirme son avocate Isabelle De Mellis.
