Un psychologue de Montréal sous investigation pour des relations sexuelles avec une patiente

Un psychologue de Montréal sous investigation pour des relations sexuelles avec une patiente

Un psychologue de Montréal fait face à une demande rare de radiation immédiate de la part de son ordre professionnel, qui craint pour la sécurité du public s’il continue sa pratique.

L’Ordre des psychologues du Québec (OPQ) reproche à Gilles Michel Ouimet d’avoir eu des relations sexuelles avec une patiente, de s’être immiscé dans ses affaires personnelles, et d’avoir mené des séances de psychothérapie pendant la nuit, pouvant durer jusqu’à sept heures consécutives dans certains cas.

Le psychologue enseigne également un cours sur l’analyse de la personnalité cybercriminelle à Polytechnique Montréal.

En plus d’une radiation provisoire, l’Ordre réclame une limitation de sa pratique pour exclure les femmes.

“Obstruction persistante”

“Nous sommes très inquiets”, a déclaré Me Sabrina Lacroix, représentant la syndique adjointe de l’Ordre. Elle a également déploré l'”obstruction persistante” de M. Ouimet devant le Conseil de discipline vendredi.

Il aurait même tenté de contacter la patiente, malgré les instructions spécifiques de la syndique adjointe, Éveline Marcil-Denault, de ne pas le faire.

Elle a affirmé n’avoir reçu aucun document du psychologue, malgré ses demandes répétées. Les dossiers et notes lui permettraient de connaître la nature des services rendus à la patiente, leur durée et l’état psychologique de cette dernière.

Cette dernière, dont l’identité est protégée, a commencé à consulter le psychologue en 2019. Les séances de psychothérapie, qui ont eu lieu jusqu’en novembre 2022, se seraient souvent déroulées en pleine nuit et jusqu’au petit matin.

Le psychologue l’aurait également impliquée dans certaines activités professionnelles, en plus de recevoir le courrier personnel du conjoint de sa patiente à son domicile, par exemple.

Plusieurs relations sexuelles auraient également eu lieu en 2023. La syndique adjointe a lu devant le Conseil des échanges de courriels à caractère explicite entre M. Ouimet et la patiente, où il parle de leurs ébats et compare notamment ses mouvements de hanches à des vagues “langoureuses”.

Les gestes reprochés sont graves et sérieux, a plaidé Me Lacroix, n’excluant pas que le psychologue se retrouve à nouveau dans la même situation.

“Rien de concret”

De son côté, Me Robert Brunet a défendu son client, qui n’était pas présent à l’audience, en disant que l’Ordre n’avait rien de concret à lui reprocher.

“Ce ne sont que des soupçons, des craintes […] juste des rumeurs”, a-t-il dénoncé. Il a fait valoir ses 40 ans de carrière, sans aucun antécédent. Il a finalement déclaré au Conseil que son client avait l’intention de démissionner.

Le Conseil de discipline doit prendre la cause en délibéré, lorsque les parties auront tranché sur son désir de quitter la profession.

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