Un quart de la population mondiale souffre d’anémie – Santé et médecine

La carence en fer est identifiée comme l’un des déclencheurs de l’anémie, cependant, s’attaquer aux causes sous-jacentes de l’anémie telles que le paludisme, les maladies rénales chroniques et les maladies tropicales est une étape nécessaire pour atténuer ses effets.

On estime qu’un quart de la population mondiale est anémique avec un plus grand nombre de cas chez les femmes, les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, selon une étude récente sur le fardeau mondial de l’anémie, publiée dans The Lancet. et menée par l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME), basé à Seattle (États-Unis).

Selon les données fournies, en 2021, 1,920 million de personnes dans le monde souffraient d’anémie, concentrée, notamment en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud. Il s’agit d’une augmentation de 420 millions de cas en trois décennies. L’anémie est la troisième cause d’années vécues avec incapacité dans le monde.

La nouvelle étude couvre trois décennies de données mondiales sur l’anémie (1990-2021) et offre une image complexe de la façon dont plusieurs facteurs clés influencent la divergence des cas chez les hommes, les femmes et les enfants. Dans le monde, en 2021, 31,2 % des femmes souffraient d’anémie contre 17,5 % des hommes. La différence entre les sexes était plus prononcée en âge de procréer, entre 15 et 49 ans. Dans ce groupe d’âge, la prévalence de l’anémie chez les femmes était de 33,7 % contre 11,3 % chez les hommes.

“Nos données montrent qu’un groupe (les hommes adultes) s’en est bien mieux tiré que deux autres groupes, les femmes (âgées de 15 à 49 ans) et les enfants de moins de 5 ans. Cela témoigne de la nécessité d’évoluer vers des approches multisectorielles et une plus grande sensibilisation culturelle pour garantir que les femmes et les enfants ne soient pas laissés pour compte.», a indiqué le prof. Will Gardner, Chercheur de l’IHME et auteur principal de l’article.

“D’après cette étude, nous savons que l’image globale de l’anémie s’est améliorée, mais de grandes disparités existent toujours lorsque l’on se concentre sur la géographie, le sexe et l’âge.”a expliqué, pour sa part, Nick Kassebaum, auteur principal de l’étude et responsable de l’équipe de santé néonatale et infantile de l’IHME.

Des études antérieures ont montré que l’anémie est associée à des taux plus élevés d’anxiété et de dépression et à des taux plus élevés d’accouchement prématuré, d’hémorragie post-partum, de faible poids à la naissance, de gestation courte, de mortinaissance et d’infections pour l’enfant et la mère.

Principales causes et impact

Selon les données fournies par la récente étude, la principale cause d’anémie en 2021 était la carence en fer dans l’alimentation, qui constitue 66,2 % de tous les cas d’anémie, avec 825 millions de femmes et 444 millions d’hommes touchés dans le monde. Un apport insuffisant en fer peut avoir été la cause la plus fréquente d’anémie, mais de nombreuses autres conditions sont les principaux moteurs de l’anémie.

Les auteurs ont également constaté que les troubles gynécologiques et les saignements maternels contribuaient de manière significative au fardeau de l’anémie chez les femmes en âge de procréer. Chez les enfants de moins de 5 ans, la principale cause d’anémie était la carence en fer alimentaire, mais les hémoglobinopathies, d’autres maladies infectieuses, le VIH/sida et le paludisme ont également contribué de manière significative dans les zones géographiques où ces maladies sont prévalentes.

Les recherches montrent que l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud sont actuellement les plus touchées. En 2021, l’Afrique subsaharienne occidentale (47,4 %), l’Asie du Sud (35,7 %) et l’Afrique subsaharienne centrale (35,7 %) avaient la prévalence d’anémie la plus élevée. Les régions où l’anémie est la plus faible sont l’Australasie (5,7 %), l’Europe occidentale (6 %) et l’Amérique du Nord (6,8 %).

“Il est très important que les médecins traitent ces causes en parallèle avec l’anémie elle-même. Nous espérons qu’ils utiliseront ces données pour concevoir des plans d’intervention et de traitement plus complets, en particulier pour les plus vulnérables : les femmes en âge de procréer, les enfants et les personnes âgées.a fait remarquer Kassebaum. LDB (SyM)