Un quart des gens ne peuvent pas distinguer le vrai son des deepfakes, selon une étude

L’accélération et l’enrichissement des outils créatifs par l’Intelligence Artificielle générative sont évidents. Ces outils ont été appliqués dans la génération, parmi plusieurs fronts, de faux audios. De plus, selon une étude publiée dans la revue scientifique PLoS ONE, les humains ont du mal à faire la distinction entre le vrai discours humain et les soi-disant deepfakes.

Des chercheurs de l’University College London (UCL), en Angleterre, ont mené une expérience avec 529 participants. L’objectif était d’évaluer la capacité des personnes à différencier ces deux types d’audio, à la fois en anglais et en mandarin. Étonnamment, plus d’un quart des volontaires (27%) ont eu des difficultés à faire la distinction entre ce qui était réel et ce qui a été créé par l’algorithme d’IA. Les audios testés étaient en anglais et en mandarin.

Le résultat montre que la majorité encore était capable de distinguer correctement 73 % du temps, mais il y a encore une grande partie qui ne le peut pas. Même après avoir appris des techniques pour discerner les fausses lignes, il y avait peu de variation dans le taux de précision.

“Nos résultats confirment que les humains sont incapables de détecter de manière fiable le discours deepfake, qu’ils aient ou non reçu une formation pour les aider à identifier le contenu artificiel”, déclare Kimberly Mai, auteur de l’étude, dans une note. “Il serait prudent que les gouvernements et les organisations développent des stratégies pour faire face à l’abus de ces outils”, déclare Lewis Griffin, un autre auteur de la recherche.

Les auteurs de l’étude se disent toutefois enthousiasmés par le potentiel de ce type de technologie, comme la possibilité de redonner la voix aux personnes qui l’ont perdue à cause d’une maladie.