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Un rapport appelle à des changements radicaux pour lutter contre les abus dans les sports canadiens

Un rapport appelle à des changements radicaux pour lutter contre les abus dans les sports canadiens

Après une étude de deux ans sur les abus dans le sport, une commission parlementaire appelle à des changements radicaux pour mieux protéger les athlètes contre les abus sexuels et physiques – y compris des vérifications obligatoires du casier judiciaire de tous les officiels, entraîneurs et bénévoles et une nouvelle base de données pour rechercher les plaintes antérieures. arrestations et condamnations.

Le Comité permanent du patrimoine canadien demande également au gouvernement fédéral de rendre les organismes nationaux de sport plus transparents, notamment en exigeant que les salaires et les fonds des hauts dirigeants, ainsi que tous les procès-verbaux des réunions du conseil d’administration, soient rendus publics.

« Tout au long de cette étude, le comité a constaté de première main les lacunes du système qui ont permis que ces situations inacceptables se produisent », indique le rapport final, qui propose plus de 20 recommandations.

“Cela a également été le témoin direct de certains problèmes de gouvernance qui touchent de nombreuses [national sport organizations] partout au Canada. »

Le comité a entendu plus de 100 témoins — dont des athlètes actuels et anciens, des représentants d’organisations sportives et des experts — au cours de deux douzaines de réunions sur les abus sportifs au Canada.

Les témoignages ont révélé ce que certains ont décrit comme une « culture toxique » dans le sport qui met l’accent sur la victoire des médailles tout en favorisant un climat dans lequel les athlètes ont peur de signaler les abus en raison de la honte ou de la menace de représailles.

Le comité a lancé son enquête en 2022 en réponse au règlement discret par Hockey Canada d’une affaire d’agression sexuelle collective à l’amiable – avec un accord de non-divulgation limitant ce que la victime pouvait dire publiquement.

MONTRE/Anatomie d’un scandale

Hockey Canada est sur la défensive face aux allégations selon lesquelles certains membres de son équipe mondiale junior médaillée d’or en 2018 auraient participé à une agression sexuelle en groupe, et l’organisation n’a pas fait assez pour tenir les joueurs responsables. The Fifth Estate examine la honte nationale qui règne dans le football canadien et l’histoire troublante qui suggère qu’il ne s’agit pas d’un incident isolé.

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La police a depuis accusé cinq anciens membres de l’équipe canadienne de hockey junior mondial d’agression sexuelle en lien avec un incident présumé survenu à London, en Ontario, après un événement de Hockey Canada.

La controverse sur Hockey Canada a révélé que l’organisation de hockey conservait plusieurs fonds qu’elle utilisait pour payer des millions de dollars en réclamations pour abus sexuels, en utilisant les frais d’inscription des joueurs à leur insu.

Un juge à la retraite de la Cour suprême a également constaté Hockey Canada n’avait aucune règle sur la façon de gérer le fonds, les détails sur les retraits étaient en grande partie tenus secrets et l’organisation sportive a enfreint ses propres règles de divulgation en omettant à six reprises d’informer ses membres des paiements supérieurs à 500 000 $.

Le rapport du comité recommande que toutes les organisations sportives nationales divulguent publiquement tous les fonds dont elles disposent et précisent leur utilisation prévue. Ces organisations devraient également adopter des lignes directrices sur « l’utilisation appropriée et transparente des fonds de réserve tels que le Fonds national d’actions de Hockey Canada et le Fonds en fiducie des participants », indique le rapport.

Le rapport ajoute que les informations sur l’utilisation de ces fonds doivent être rendues « librement disponibles en ligne ».

“Indiquez combien est dépensé en primes et cadeaux, en paiements effectués dans les cas de règlement et en allocations de fonds pour chaque programme, fonds et initiative”, indique le rapport.

Hockey Canada a été critiqué par le député néo-démocrate Peter Julian pendant que le comité faisait son travail. Julian a exigé des réponses de Hockey Canada à propos de des dîners à bord qui, selon lui, peuvent “coûtent plus de 5 000 dollars, les suites présidentielles pour les membres du conseil d’administration coûtent plus de 3 000 dollars par nuit et les bagues en or et en diamant pour les membres du conseil d’administration coûtent plus de 3 000 dollars chacune.”

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Le rapport demande également aux organisations sportives de répertorier sur leurs sites Web tous les entrepreneurs embauchés, la valeur des contrats et une déclaration déclarant qu’il n’y a pas de conflits d’intérêts. Les polices d’assurance devraient également être publiées publiquement, indique le rapport.

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Hannah Thibedeau de CBC News Network s’entretient avec l’avocate et défenseure des victimes Rachael Denhollander.

Les sommes d’argent que les organisations sportives reçoivent sous forme de subventions gouvernementales, de parrainages, de fonds propres, de frais d’inscription, de fonds de développement et de fonds d’investissement devraient également être divulguées, indique le rapport. Tous les contrats de plus de 5 000 $, y compris les frais de déplacement, devraient également être communiqués de manière proactive afin de renforcer la responsabilisation, indique le rapport.

Le gouvernement devrait également interdire le recours aux accords de non-divulgation que les organisations sportives nationales peuvent utiliser pour limiter ce que les athlètes peuvent dire après avoir reçu une compensation pour abus, indique le rapport. Tous les survivants devraient être libérés de ces accords s’ils les ont déjà signés, affirme le comité.

De nombreux athlètes ayant subi des abus craignent des représailles qui pourraient affecter leur carrière, a écrit le comité, ajoutant que certains athlètes olympiques actuels sont trop terrifiés pour parler de leurs expériences.

La loi devrait être modifiée pour offrir une meilleure protection aux lanceurs d’alerte, indique le rapport.

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Le gouvernement fédéral a annoncé la création d’une commission chargée d’examiner les abus systémiques dans le sport à partir de 2024, mais certaines personnes ayant été victimes d’abus estiment que le gouvernement devrait lancer une enquête publique complète avec le pouvoir de contraindre des témoins à témoigner.

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Le comité recommande également que le gouvernement mette en place un processus formel d’enquête sur les abus sexuels, les abus physiques et les mauvais traitements, qui tienne compte des traumatismes.

Davantage de financements pour la sécurité sportive et une enquête publique indépendante sur les abus dans le sport sont également nécessaires, indique le rapport. Le gouvernement fédéral a rejeté l’idée d’une enquête publique et lance plutôt une commission d’enquête composée de trois personnes.

Les athlètes qui ont témoigné devant le comité ont également parlé de l’équité salariale et du traitement inégal des équipes nationales féminines. Les joueuses de l’équipe nationale féminine de football du Canada ont déclaré que le football féminin était traité « après coup » et que les ressources étaient détournées vers leurs homologues masculins.

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Les membres de l’équipe féminine de football du Canada, médaillée d’or, ont déclaré aux députés qu’on leur demandait de faire plus avec moins et qu’ils ne étaient pas rémunérés ni traités de la même manière que les membres de l’équipe masculine.

Le rapport appelle le gouvernement à travailler avec les organisations sportives nationales pour promouvoir l’égalité des genres et la diversité, et à encourager le placement d’un plus grand nombre de femmes et de personnes noires, autochtones et racialisées dans des rôles de leadership.

Le comité souhaite également que le vérificateur général du Canada vérifie tous les programmes sportifs, y compris l’organisation à but non lucratif À nous le podium.

Le gouvernement dispose de cinq mois pour répondre au rapport.

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