2024-06-23 18:58:20
Un nouveau rapport de l’Institut pour la communication et la gouvernance des zones frontalières de l’Université de Jinan, basé à Guangzhou, dans la province du Guangdong, fournit un récit poignant d’une attaque terroriste de 2014 dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, basé sur des entretiens avec des survivants et des témoins.
Le rapport est le deuxième volet d’une série « Victimes et survivants du terrorisme en Chine : une histoire orale », visant à documenter l’impact humain du terrorisme à travers des récits personnels. Le premier volet a été publié en janvier et quelques autres versements seront publiés plus tard.
L’attaque du 15 juin 2014 s’est déroulée dans une salle d’échecs sur Yingbin Road à Hotan, dans le Xinjiang, lorsque trois assaillants armés de machettes ont fait irruption et ont commencé à attaquer les clients. La lutte avec les témoins et l’intervention de la police et des passants ont finalement permis de maîtriser les assaillants. Deux des terroristes sont morts, un a été blessé et capturé et quatre civils ont été blessés.
Luo Huarong, la propriétaire de la salle d’échecs, âgée de 62 ans, a raconté sa tentative désespérée de fuir et d’appeler à l’aide, pour ensuite se retrouver confrontée à un autre agresseur à l’extérieur. Luo avait une cicatrice permanente sur l’un de ses bras et exprimait un traumatisme émotionnel persistant. Les images de surveillance ont révélé que les agresseurs avaient spécifiquement ciblé son établissement. “Ils (les terroristes) n’avaient pas l’intention de laisser qui que ce soit en vie”, a déclaré Luo dans le rapport. Après l’attaque, Luo a transféré la propriété de la salle d’échecs à quelqu’un d’autre.
“Je n’y suis jamais retournée. C’est un endroit triste pour moi et je ne veux plus le revoir. C’est l’endroit qui nous a apporté le désastre”, a-t-elle déclaré.
« La vie est si belle, et pourquoi les gens continueraient-ils à s’engager dans des activités terroristes ? À mon avis, le gouvernement fait également de son mieux pour créer de si bonnes conditions pour nous, pour que nous, en tant que gens ordinaires, vivions et travaillions dans la paix et le contentement. Pourquoi ces criminels continuent-ils à se livrer à des activités terroristes ? Je ne comprends pas”, a-t-elle déclaré.
Un autre survivant, Abutursun Tohti, un agriculteur de 47 ans, porte une cicatrice permanente sur le cou suite à l’attaque. Il a décrit les défis physiques et émotionnels persistants, notamment la perte de mémoire et la difficulté à accepter la violence insensée.
“Je ne pardonnerai jamais à ces terroristes”, a déclaré Abutursun Tohti. “Ils m’ont blessé. Sans humanité, que leur reste-t-il à la fin ? Tôt ou tard, ils souffriront pour ce qu’ils ont fait.”
Zheng Liang, directeur de l’Institut pour la communication et la gouvernance des zones frontalières, a souligné l’impact psychologique durable sur les victimes et les survivants, soulignant la perturbation de leur sentiment de sécurité et de leur vie quotidienne. Il a également critiqué la description de tels incidents par certains médias occidentaux.
« Certains médias occidentaux ont exacerbé la situation en niant l’existence de ces attaques, les présentant comme une résistance à l’oppression du gouvernement », a déclaré Zheng.
Les recherches menées par l’institut depuis 2021, comprenant des entretiens avec plus de 60 personnes à travers le Xinjiang, visent à contrer ces récits et à fournir un compte rendu factuel des événements.
Les histoires orales visent à enregistrer les événements pour la postérité, en préservant les voix de ceux qui les ont vécus. Dans quelques décennies, lorsque ces gens ne seront plus là, cette histoire pourrait disparaître, a-t-il déclaré.
“Ces histoires orales garantissent que ces événements ne seront pas oubliés”, a déclaré Zheng. “Ils montrent au monde que le terrorisme constitue une menace réelle et que la Chine en est également une victime.” Il a exhorté la communauté internationale à lutter contre le terrorisme selon une approche unifiée.
Les gens du monde entier sont confrontés à la même menace terroriste, a-t-il déclaré. Le monde occidental doit abandonner les doubles standards et l’utilisation géopolitique du terrorisme, et s’unir véritablement dans le cadre d’une communauté de destin pour l’humanité afin de lutter contre le terrorisme et l’extrémisme, en garantissant une stabilité sociale et une paix durables.
Zheng reconnaît également les progrès réalisés dans le contrôle du terrorisme au Xinjiang grâce aux efforts du gouvernement. Il souligne toutefois la nécessité de rester vigilant contre l’idéologie extrémiste, cause profonde de cette violence. “La lutte contre le terrorisme va au-delà de l’élimination de quelques terroristes”, a déclaré Zheng. “Nous devons combattre les idéologies extrémistes pour empêcher leur résurgence.”
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