Un nouveau rapport vient de révéler les chiffres alarmants du gaspillage excessif dans les marchés de gros en France. Selon ce rapport, des tonnes de fruits et légumes parfaitement comestibles sont jetés chaque jour, faute de trouver preneur. Cette situation préoccupante soulève des questions sur la gestion des stocks et des déchets, ainsi que sur la responsabilité des acteurs de la chaîne alimentaire. Dans cet article, nous allons explorer les causes et conséquences de ce phénomène, ainsi que les solutions envisagées pour y remédier.
Le rapport présenté révèle plusieurs défaillances des réseaux de distribution et commercialisation des produits agricoles, entraînant un gaspillage énorme de ces produits. Près de 70% des produits agricoles sont vendus hors des marchés de gros et seulement 30% par leur biais. La vraie problématique porte sur le contrôle de ces produits, étant donné les énormes quantités mises sur le marché, soit actuellement plus de 9 millions de tonnes de légumes et de fruits annuellement.
Lors de la réunion de la mission d’inspection dédiée au contrôle des réseaux de distribution et de commercialisation des produits agricoles, le ministre de tutelle a souligné que le défi posé au secteur agricole est de passer de 3,5 millions de tonnes contrôlées aujourd’hui à plus de 9 millions de tonnes de légumes et de fruits mises sur le marché par an. De même, le rapport remet en cause la qualité des produits commercialisés via l’e-commerce, étant donné la difficulté d’en assurer le contrôle, appelant à l’établissement d’un cadre juridique sous forme de cahier de charges bien ficelé.
La mission d’inspection a attribué le gaspillage des produits agricoles à plusieurs facteurs, notamment celui du transport. Le taux de gaspillage augmente à mesure que les produits sont transportés vers des endroits éloignés, le plus souvent dans des conditions qui ne répondent pas aux normes de sécurité sanitaire. Le rapport révèle que 32 millions de kilogrammes de légumes sont gaspillés chaque jour entre les marchés de gros et les marchés hebdomadaires et locaux, qualifiant cela de « gâchis énorme ».
La directrice générale des collectivités territoriales, relevant du ministère de l’Intérieur, a également signalé un certain nombre de défaillances qui impactent la gestion des marchés de gros de fruits et légumes à l’échelle nationale. Elle a mentionné le non-respect de l’application d’une taxe de 7% sur les ventes en gros de fruits et légumes dans les marchés non structurés, ainsi que les entraves rencontrées par les agents dans leurs tâches de perception de la taxe imposée sur les ventes en gros. De plus, la présence pléthorique d’intermédiaires qui n’apportent aucune valeur ajoutée a également été signalée.
La même responsable a également mis en évidence des irrégularités au niveau des abattoirs de viande rouge, telles que la détérioration des infrastructures et l’insuffisance des équipements pour cause de défaut de maintenance et d’investissement, outre l’adoption de modèles de gestion non professionnels et l’absence de conditions sanitaires, de sécurité et d’hygiène à l’intérieur de la plupart des abattoirs répartis à l’échelle nationale. Il est donc capital de prendre des mesures immédiates pour améliorer les conditions de ces abattoirs et garantir la qualité des produits.
