Un nouveau rapport de Cancer du sein Canada (BCC) révèle des lacunes et des incohérences répandues dans le système de santé canadien en ce qui concerne le traitement et le diagnostic des personnes atteintes d’un cancer du sein.
Alors que le Mois de sensibilisation au cancer du sein touche à sa fin, BCC, un organisme de bienfaisance national à but non lucratif, a publié un document unique en son genre. rapport d’étape sur le cancer du sein au Canada.
Le rapport met en évidence des lacunes « urgentes », notamment des directives de dépistage incohérentes, le manque d’accès en temps opportun et la manière dont les patients sont affectés par les charges financières.
La PDG Kimberly Carson déclare que BCC « envisage de créer [better] normes de soins pour les patients à travers le pays.
Elle dit que la meilleure façon d’y parvenir est de demander aux gouvernements provinciaux d’écouter les experts en CCC lors de l’élaboration de lignes directrices standard pour le traitement et le diagnostic de la maladie.
Le rapport montre un manque de cohérence entre les provinces en ce qui concerne les lignes directrices standard en matière de dépistage du cancer du sein – y compris l’âge minimum pour s’auto-orienter vers une clinique.
Dans la plupart des provinces, les patientes peuvent subir un test de dépistage du cancer du sein sans recommandation d’un médecin avant l’âge de 40 ans. Toutefois, en Alberta et dans les Territoires du Nord-Ouest, l’âge d’auto-référence est de 45 ans. Au Québec, il est de 50 ans.
Carson affirme que le Canada est à la traîne par rapport aux autres pays du G7 en termes d’âge pour le traitement. Alors que d’autres pays ont un âge standardisé de 40 ans, le gouvernement canadien n’a pas abaissé cet âge dans toutes les provinces.
« À Vancouver, l’âge a été abaissé à 40 ans pendant plusieurs décennies… et maintenant certaines autres provinces emboîtent le pas. Nous saluons donc ces efforts audacieux visant à améliorer l’accès pour les Canadiens lorsque nous constatons que l’âge du diagnostic commence certainement à se situer dans une tranche d’âge de plus en plus basse », a déclaré Carson.
BCC affirme que des incohérences ont entraîné des retards dans la détection précoce du cancer du sein. Les retards touchent particulièrement les femmes de moins de 50 ans, où il semble y avoir une augmentation des diagnostics de cancer du sein.
Un sondage du BCC a révélé que 94 pour cent des Canadiens étaient favorables à l’abaissement de l’âge minimum de dépistage à 40 ans dans tout le pays.
Un autre problème souligné dans le rapport est le fait que le Canada n’a pas accès en temps opportun aux nouveaux traitements contre le cancer du sein. BCC affirme que depuis 2016, seuls cinq nouveaux traitements contre le cancer du sein sur 20 ont été financés dans les six mois suivant leur proposition. Une fois que les traitements sont approuvés par Santé Canada, l’organisation affirme que de nombreux nouveaux traitements sont retardés par les évaluations des technologies de la santé et les négociations provinciales sur les prix.
Carson explique : « Si les patients doivent payer de leur poche un médicament qui n’est pas disponible dans une province mais qui l’est dans une autre… c’est évidemment frustrant pour nous. Donc, si certaines provinces ont accès à certains médicaments et d’autres non, cela affecte vraiment votre traitement en fonction de l’endroit où vous vivez au Canada. Nous aimerions voir cela uniformisé à travers le pays.
Bien que le traitement du cancer soit couvert par le régime Medicare du Canada, la Société canadienne du cancer affirme que d’autres fardeaux financiers en dehors de la santé peuvent affecter le traitement, notamment la garde des enfants, l’entretien ménager, le coût des médicaments, les déplacements et le stationnement. Les patients peuvent également subir une perte de revenus en raison de leur absence du travail.
Un autre sondage mené par BCC a conclu que les personnes diagnostiquées âgées de moins de 55 ans sont plus susceptibles de connaître des difficultés financières. BCC affirme vouloir des changements politiques pour alléger le fardeau financier et fournir des programmes de soins de santé mieux financés aux patients.
Dans l’ensemble, Carson affirme qu’aucune province n’est en avance sur les autres en matière de soins contre le cancer du sein.
« Certaines provinces proposent un dépistage à un âge plus bas, mais un accès moindre aux médicaments. Certains ont un âge plus élevé. C’est donc un peu une confusion.
Carson dit qu’en l’honneur du Mois de sensibilisation au cancer du sein, BCC prévoit publier davantage de rapports annuels sur ses conclusions actuelles sur les soins du cancer du sein au Canada.
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