Un individu récidiviste décrit par les policiers de Saguenay comme étant “l’un des plus violents qu’ils aient jamais rencontrés” sera assigné à une maison de transition après avoir été libéré d’office de sa peine suite à son troisième non-respect de l’ordonnance de contrôle des délinquants.
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La Commission des libérations conditionnelles du Canada souligne dans son dernier rapport, daté du 18 juin dernier, que le casier judiciaire de Bruno Hudon est long et ne comprend que des crimes contre des personnes depuis 1993.
Bruno Hudon, qui a maintenant 58 ans, purgeait une peine de neuf mois depuis décembre 2022 pour avoir violé son ordonnance de surveillance à long terme. L’étiquette de “délinquant à contrôler” lui a été attribuée pour une durée de 10 ans, jusqu’en 2026.
Ce troisième non-respect concerne une période en octobre 2022 où l’homme a évité de se soumettre à un test d’urine obligatoire et a admis avoir consommé de la méthamphétamine.
Étant donné qu’il a déjà purgé les deux tiers de sa peine, le criminel est éligible à une libération d’office, mais la commission a décidé de lui imposer des conditions strictes cette semaine.
Un récidiviste
Bruno Hudon a déjà purgé trois peines fédérales pour des crimes violents au cours de sa vie.
En octobre 2005, il a attaqué sa propre cousine en la piégeant pour ensuite la frapper violemment. Ivre, il l’a traînée par les cheveux jusqu’à un boisé où il l’a battue à coups de poings et de pieds.
Moins d’un an plus tard, il a également agressé physiquement l’une de ses partenaires et l’a menacée de mort, la séquestrant pendant de longues heures dans un état de terreur.
Originaire du Saguenay, Bruno Hudon est bien connu des forces de police locales. En 2015, lorsqu’il était assigné à une maison de transition avec des droits de sortie, la police avait exprimé des inquiétudes quant à une possible rencontre entre lui et l’une de ses victimes.
La Commission des libérations conditionnelles note que la police de Saguenay décrit encore aujourd’hui le criminel, qui a également été reconnu coupable d’homicide involontaire dans le passé, comme étant “l’un des individus les plus violents qu’ils aient jamais rencontrés”.
Divulgation de ses relations
C’est pourquoi, malgré sa libération d’office, Hudon sera assigné à résidence sans droit de sortie, ce qui signifie qu’il devra retourner dans une maison de transition chaque soir.
Il lui sera également interdit de consommer de l’alcool, de se rendre dans un établissement de boisson, de contacter ses victimes ou des individus ayant des antécédents criminels, et il devra suivre des thérapies. De plus, Bruno Hudon devra divulguer à son agent de libération “toutes relations sexuelles ou non sexuelles, ou toutes relations amicales étroites avec les femmes”.
Les commissaires justifient cette décision en notant que “vos actes délictueux montrent clairement votre incapacité à établir des relations saines et positives avec les femmes. Vous adoptez plutôt des comportements violents, surtout lorsque vous êtes ivre et confronté à des frustrations”.
Cette assignation à résidence sera maintenue jusqu’à la fin de sa peine dans trois mois, malgré la recommandation de l’équipe de gestion de cas de prolonger cette période d’un an. Sa situation devrait toutefois être réévaluée à la fin de sa peine en raison de son statut de délinquant à contrôler.
