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un regard psychosocial – La santé mentale dans les moments difficiles

un regard psychosocial – La santé mentale dans les moments difficiles

2017-08-31 13:58:28

Les récents attentats sur Las Ramblas et Cambrils ont soulevé une question inquiétante. Qu’est-ce qui peut amener tout un groupe de garçons apparemment intégrés dans leur société à commettre ces actes de violence aveugle ?

L’une des réponses à cette question très difficile à répondre vient du point de vue psychologique et psychosocial. Dans cette perspective, on peut parler de facteurs de risque, qui sont les conditions qui favorisent la survenue de ces comportements violents, facteurs qui sont comme le terreau qui permet à ces comportements de survenir.

Basé sur mon expérience de plus de 30 ans dans le domaine de la santé mentale des immigrants à l’hôpital de Sant Pere Claver, dans la zone portuaire de Barcelone, et en recueillant ce que ces personnes me disent, en leur donnant une voix , Je peux dire que Ils soulèvent les points suivants que je considère comme des facteurs de risque pertinents du point de vue de la santé mentale.

1. Une identité plus complexe et instable qui est plus facilement manipulable

Les enfants d’immigrés ont une identité large, ils doivent combiner l’identité de la culture des parents avec celle de la société d’accueil, avec des modèles culturels parfois très différents. Un processus qui n’est pas aisé lorsque d’autres facteurs de risque s’y ajoutent, comme nous le verrons plus bas. Les mineurs immigrés vivent entre les deux cultures. Nous savons qu’ils ont plus de problèmes psychologiques que leurs parents parce qu’ils évoluent sur un terrain moins stable émotionnellement. Et les circonstances qui favorisent l’exclusion, la marginalisation, font que le deuil migratoire se prolonge à travers les générations, rendant difficile l’intégration et les processus interculturels.

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Face à cette identité instable, il est plus facile pour ces enfants d’être victimes de processus sectaires qui leur donnent une identité solide et ferme et les rassurent émotionnellement.

2. Ils ont le sentiment de faire partie d’une jeunesse précaire, à l’avenir encore plus compliqué que celui des jeunes d’origine autochtone

Si les jeunes autochtones souffrent déjà de précarité, les immigrés ont plus d’échec scolaire, moins d’études, ce qui est lié à de moins bons emplois et salaires. L’intégration souffre dans ce contexte. Ils me disent : combien de hauts fonctionnaires, de directeurs d’instituts, de chefs d’entreprises sont d’origine marocaine ? Ainsi, aucun des 12 garçons de cette cellule n’était à l’université alors qu’un pourcentage pertinent de garçons autochtones de leur âge fréquentent l’université. Si les enfants d’immigrés sont en situation d’infériorité, on a un problème

D’un autre côté, nous savons que la soi-disant « crise » a beaucoup plus touché les immigrés. Ainsi, nous avons les données que 36% des expulsions ont touché des immigrés, soit 18% de la population, ou que jusqu’à 50% de la population immigrée est devenue chômeuse au début de cette période que nous vivons. .

3. L’intégration de ces garçons est plus difficile dans un modèle social narcissique, basé sur l’émotion et l’intuition, beaucoup plus facilement manipulables que la raison

Ces garçons avec une identité en crise sont très sensibles à ce qu’on leur dise que dans le groupe sectaire ils vont être supérieurs aux autres garçons qui vivent dans une société corrompue, vicieuse, inférieure.

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4. L’existence du racisme, bien qu’en Espagne il soit moindre que dans d’autres pays européens

Heureusement, même en Espagne, dire que l’on est raciste fait mauvais effet, contrairement à d’autres pays européens. Mais même ainsi, en Espagne, un tiers des immigrés déclarent avoir souffert de racisme. Une étude récente a montré comment en envoyant le même curriculum, s’il était mis sur l’adresse de retour que la personne avait un nom de famille indigène vivant dans le centre d’une ville, ils l’appelaient pour l’interviewer 75 fois, mais si la personne avait un nom de famille arabe vivaient dans un quartier, ils ont téléphoné 14 fois. Avec le même CV !

La Catalogne a 7% de la population qui est musulmane et ils se plaignent de la discrimination dont ils souffrent parce que les mosquées sont souvent des marchés ou des garages, qu’il n’y a pas de minarets, ce qui leur donne le sentiment que leur culture est de seconde division

Dans ce sens aussi on peut se demander pourquoi aucun des 12 garçons du commando n’avait de partenaire natif. C’est un bon indicateur d’intégration.

5. Avoir une faible estime de soi

En ce qui concerne ces aspects, plusieurs études ont montré que les immigrés et les minorités ont une moins bonne estime de soi que la population autochtone, car ils se sentent fréquemment exclus et socialement sous-évalués. Evidemment cette situation les rend plus manipulables par des processus sectaires qui leur offrent une identité supérieure avec un modèle suprématiste.

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6. L’existence d’un néocolonialisme occidental qui génère des guerres qui engendrent de grandes souffrances dans les pays d’origine des immigrés

Évidemment, cette situation a un grand impact émotionnel, en particulier sur les jeunes qui traversent un processus complexe de construction de leur identité culturelle.

He señalado de modo muy esquemático, algunos aspectos psicosociales relevantes, a tener en cuenta en el gran debate que debemos plantearnos como sociedad, sin negar que se han hecho importantes esfuerzos para la integración de los inmigrantes, ante hechos tan graves como los que hemos vivido ces jours. Mais il doit être très clair que d’un point de vue psychosocial, nous ne pouvons pas parler de causes, car dans ce cas, bon nombre de ces problèmes psychosociaux sont subis par d’autres groupes d’immigrants qui n’adoptent pas de comportement violent. On parle de facteurs de risque, de circonstances qui augmentent les chances qu’un comportement se produise. Nous avons donc un long chemin à parcourir pour comprendre et répondre à cette terrible réalité des attentats que nous avons vécus il y a quelques jours.



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