Un peu plus de cinq ans après avoir introduit le concept du bureau satellite dans son organisation du travail, PwC Luxembourg étoffe davantage son réseau avec l’ouverture de nouveaux locaux du côté de Windhof (commune de Koerich). Depuis ce mois de janvier, les employés du «Big Four» peuvent travailler dans un espace loué sur la zone d’activités de l’Écoparc, à proximité de la route d’Arlon et de l’autoroute A6. Les y attendent 46 postes de travail entièrement équipés, des salles de réunion dotées d’un système de vidéoconférence ainsi que des cabines téléphoniques («phonebooth») pouvant accueillir jusqu’à quatre personnes.
L’environnement de travail est agrémenté de «coffee corners» munis de machine à café, d’un lave-vaisselle, d’un micro-ondes et d’un espace «cosy». Conscient de l’offre limitée en matière de restauration dans les parages, PwC dit analyser l’éventuelle mise en place d’un «smart fridge».
PwC Luxembourg redéfinit sa politique de télétravail
Le bureau satellite de Windhof ouvert, PwC Luxembourg (3.310 salariés*) porte à huit le nombre d’antennes locales volontairement établies à proximité des frontières pour réduire le temps de trajet de ses travailleurs frontaliers. Depuis 2018, le cabinet a ouvert successivement de tels espaces de travail à Wemperhardt, Oberpallen, Esch-Belval, Wecker, Mondorf-les-Bains, Dudelange et Pétange. «Avec huit bureaux satellites implémentés près des trois frontières, nous considérons que le maillage actuel est suffisant, mais restons à l’affut de toute opportunité qui pourrait se présenter et qui répondrait aux besoins de nos employés», explique Dominique Laurent, managing director, head of real estate, administration and logistics chez PwC Luxembourg.
Ces huit espaces de bureaux satellites s’articulent avec le Crystal Park, le siège social du cabinet situé dans le quartier de la Cloche d’Or. «Nous avons une application interne permettant de réserver son poste de travail, soit au siège, soit dans un des huit bureaux satellites de PwC», précise Dominique Laurent.
«Des règles internes de présence au siège social et dans les bureaux satellites ont été mises en place afin d’assurer une présence au siège tout en permettant de télétravailler d’un bureau satellite ou de la maison, dans le respect des contraintes sociales et fiscales.» Règles que nous précisions à l’automne dernier, avec deux jours par semaine d’activité en «présentiel» dans les bureaux de PwC ou ceux des clients du groupe le cas échéant.
De nouveaux bureaux aussi BNP Paribas, Baloise ou Alter Domus
Le faible pour les bureaux satellites de PwC, acteur le plus enclin à développer ce mécanisme, est l’exemple le plus criant d’un phénomène en pleine expansion depuis la crise sanitaire du covid. Autant un élément pour l’attraction et la rétention des talents qu’une option efficace pour diminuer les temps de trajet entre domicile et lieu de travail (et donc théoriquement la productivité du personnel), les bureaux satellites poussent comme des champignons à proximité des frontières, dans l’optique d’un usage améliorant le quotidien des frontaliers.
En l’espace de quelques années, de nombreux acteurs de la Place financière, parmi lesquels certains des principaux employeurs du Grand-Duché, se sont ainsi laissés séduire par le concept. Outre PwC, citons ses concurrents Deloitte (2.500 salariés*, un espace à Belval) et KPMG (1.850 employés* et deux espaces à Windhof et Belval, en attendant un troisième au Potaschberg, qui devait ouvrir en ce début d’année**).
Dans le secteur bancaire, le groupe BNP Paribas (3.970 salariés*) a ouvert l’été dernier des bureaux satellites à Windhof, en complément de ceux déjà opérationnels à Bettembourg (pour un total de 180 postes de travail). Raiffeisen et en a également ouvert six en 2023, à Steinfort, Differdange, Kayl, Mondorf-les-Bains, Niederfeulen et, depuis le 1est novembre dernier, à Wasserbillig, pour 85 places au total. «Ils permettent aux collaborateurs qui remplissent les conditions d’éligibilité de réduire les problèmes de mobilité (et l’empreinte carbone y relative), tout en rétablissant une plus grande équité en nombre de jours de télétravail réalisables pour les non-résidents par rapport aux résidents», expliquait en juillet dernier dans un communiqué la société aux quelque 670 employés*. Ce dispositif, encadré par des règles, permet au personnel de pouvoir, entre télétravail et travail au bureau satellite, de bénéficier jusqu’à 100 jours de travail décentralisé par an, assure l’entreprise.
Pourquoi les bureaux satellites fleurissent près des frontières
En 2023, l’assureur Bâloise (460 salariés*) a également ouvert les portes de son premier bureau satellite du côté de Belval. Idem pour L’autre maison (plus de 1.000 salariés), avec environ 125 places disponibles à Steinfort, Frisange et, depuis le 4 décembre, à Wecker, non loin de la frontière allemande.
Les structures de taille plus modeste n’échappent pas au phénomène puisque Partenaires de valeur (un peu moins de 100 salariés) dispose depuis 2023 de deux bureaux satellites à Livange et Doncols. Le cabinet Grant Thornton Luxembourg (320 salariés*) n’est pas en reste avec trois espaces satellites, dont un ouvert à Belval en 2023. Toujours l’an passé, En toute confiance (une cinquantaine de collaborateurs) s’est doté de son premier espace de travail décentralisé à Beiler (Weiswampach).
Dans le milieu industriel, B Systèmes médicaux (280 salariés*) a aussi établi des antennes à Belval et Wasserbillig. Le spécialiste des technologies informatiques Épée (160 employés*) a fait de même à Wecker il y a bientôt un an tandis que Point de roulement (un peu moins de 50 salariés) offrait, au même moment, cette possibilité à ses collaborateurs depuis Livange.
* nombre d’employés au 1est Janvier 2023 selon les statistiques du Statec
** interrogé par nos soins, KPMG n’a pas apporté de réponse à propos de l’ouverture de ce bureau
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