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Un score basé sur la composition du microbiote pour prédire l’efficacité de l’immunothérapie chez les patients atteints de cancer : TOPOSCORE.

Un score basé sur la composition du microbiote pour prédire l’efficacité de l’immunothérapie chez les patients atteints de cancer : TOPOSCORE.

Depuis une dizaine d’années, il est connu que la composition du microbiote intestinal influence grandement l’efficacité de l’immunité anticancéreuse ainsi que celle des inhibiteurs de checkpoint immunitaire (ICI). Trois espèces bactériennes, à savoir Akkermansia muciniphila, des espèces de bifidobacterium, et des espèces de faecalibacterium ont particulièrement été mises en avant comme étant favorables à la réponse antitumorale. Cependant, ces résultats n’ont pas encore été appliqués en clinique. L’institut Gustave Roussy de Villejuif a donc entamé une étude qui permettra aux équipes d’oncologie de prédire la réponse à l’immunothérapie en fonction de la composition du microbiote intestinal de leurs patients.

Lors du Congrès de l’ASCO (Société américaine d’oncologie clinique) qui s’est tenu à Chicago du 2 au 6 juin 2023, le Dr Lisa Derosa de l’Institut Gustave Roussy a présenté TOPOSCORE, un score basé sur la composition du microbiote. Développé à partir d’analyses métagénomiques et transposé à une application par PCR (amplification en chaîne par polymérase) quantitative, ce score pourrait prédire en moins de 48 heures l’efficacité de la réponse à un ICI chez des malades atteints de cancer.

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Aujourd’hui, il n’y a pas de consensus sur l’empreinte intestinale prédictive de l’immunorésistance, notamment en raison des différences de composition du microbiote à travers le monde et du manque de données sur les espèces prises isolément. Cependant, il a été démontré récemment que, parmi le réseau d’interaction formé par les bactéries, il existe deux groupes d’espèces qui forment ensemble un balancier prédictif de la santé métabolique des patients diabétiques de type 2. Sur le même principe, les chercheurs ont analysé le microbiote intestinal de 245 patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules. Ils ont identifié 40 bactéries prédictives d’une survie globale (SG) inférieure à 1 an (groupe SIG1) et 34 autres espèces prédictives d’une SG supérieure à 1 an (groupe SIG2).

Pour obtenir un score unidimensionnel, les chercheurs ont calculé le rapport entre l’abondance relative des espèces délétères et celle des espèces bénéfiques. Ce score a été confirmé comme étant prédictif de la survie sans progression et de la survie globale dans cette cohorte, même après ajustement multivariée. Il a ensuite été validé à partir de trois cohortes indépendantes, regroupant des sujets atteints de CBNPC, de carcinomes rénaux et de cancers urothéliaux. Finalement, les chercheurs ont réduit le test aux espèces les plus prévalentes et pronostiques, puis sont passés de l’analyse du métagénome à une PCR quantitative pour faciliter son application en clinique.

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TOPOSCORE pourrait être amené à évoluer avec l’évaluation continue dans d’autres cohortes ou dans le cadre d’autres types de cancers. Il est crucial de déterminer les mécanismes impliqués dans ces interactions favorables ou délétères afin de savoir s’il faut préférentiellement apporter au patient une ou plusieurs espèces parmi les plus favorables ou s’il faut plutôt traiter une ou plusieurs espèces apparaissant délétères.
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