Un travail qui a du sens – Brûler au lieu de s’épuiser : À la recherche de sens au travail – Actualités

Un travail qui a du sens – Brûler au lieu de s’épuiser : À la recherche de sens au travail – Actualités

2023-12-15 21:00:05

Liselotte Stricker Meuli est conseillère de carrière. Dans son atelier à Berne, elle conseille les personnes en quête d’une reconversion professionnelle. C’est une grande pièce cosy de style loft avec un feu crépitant en arrière-plan.

Il faut exiger du sens au travail si l’on veut une meilleure qualité de vie.

De plus en plus de personnes viennent vers elle en quête de plus d’épanouissement et de sens au travail, dit-elle : « On peut exiger du sens au travail, en fait il faut l’exiger, si on veut une meilleure qualité de vie. Car si un travail a du sens, le risque de burn-out est moindre.

« Vous voulez obtenir plus qu’un simple salaire d’un emploi », dit-elle. Vous voulez être vu, prendre de l’importance et apporter quelque chose à la société. Ce n’est qu’alors que vous serez épanoui au travail, explique le conseiller d’orientation.

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Liselotte Stricker-Meuli dans son atelier à Berne. Grâce à une interprétation globale du potentiel et des valeurs, le conseiller de carrière aide à sélectionner et à concevoir le travail de manière à ce qu’il ait plus de sens et soit plus agréable.

Denise Joder

Anna, qui s’adresse à Liselotte Stricker Meuli pour obtenir des conseils de carrière, réfléchit également à ses options de carrière. Elle recherche également plus d’épanouissement au travail.

Je ne travaille pas à 120 pour cent en ce moment – mais vous pouvez vous épuiser de cette façon.

En tant qu’employée dans une école de jour, elle occupe en fait un travail qu’elle trouve très significatif. Mais elle est toujours épuisée : “Je ne travaille pas à 120 pour cent en ce moment – mais on peut aussi s’épuiser de cette façon”, dit-elle. Il s’agit entre autres de la question : combien est-ce que je mets dans le travail et qu’est-ce qui en revient ?

Dans leur cas, le système pose aussi un problème : le manque de ressources. Il y a trop peu de personnel pour trop d’enfants dans l’école de jour. Lorsqu’elle a réalisé qu’elle n’en pouvait plus, elle a pris un congé de maladie pendant un certain temps. Peu de temps après, elle a commencé à conseiller en carrière. Avec Liselotte Stricker Meuli, elle souhaite découvrir comment harmoniser ses valeurs, ses envies et ses talents.

Il n’y a pas qu’Anna, de plus en plus de personnes en Suisse sont épuisées : une récente enquête du GFS Berne a montré que 25 pour cent des Suisses se considèrent menacés d’épuisement professionnel.

Une personne sur trois est émotionnellement épuisée

Un autre exemple est le « Job Stress Index » de Promotion Santé Suisse. Il mesure le stress lié au travail, qu’il s’agisse d’une surcharge de travail ou d’un stress social de la part des collègues de travail. Quiconque subit à long terme plus de stress que de ressources se sentira émotionnellement épuisé.

L’étude montre que la proportion de personnes qui se sentent émotionnellement épuisées a dépassé 30 % l’année dernière pour la première fois depuis près de 10 ans.

Notre vision est une Suisse qui se met au travail le lundi matin avec joie plutôt que frustration.

Hannes Burkhalter, un entrepreneur bernois, estime que les choses ne peuvent pas continuer ainsi. Il souhaite donc lancer l’année prochaine un programme de mentorat pour les jeunes managers. «Notre vision est une Suisse qui se met au travail le lundi matin avec joie et non avec frustration», dit-il.

L’un de ses objectifs : les jeunes leaders devraient être capables de diriger de manière plus significative. Son programme de mentorat, de coaching et de formation est né du fait qu’il avait également vécu auparavant une crise de sens.

«J’ai émigré à Berlin il y a 13 ans et j’ai compris ce que cela signifie pour la santé de poursuivre une carrière tout en mourant de faim. Ce que cela vous fait lorsque vous ne vivez pas votre véritable potentiel et ne vous concentrez pas sur la question du sens. »

Un homme dans un portrait

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Hannes Burkhalter – l’entrepreneur veut contribuer à un monde d’entreprise plus sain et plus durable avec son programme de mentorat non conventionnel « The Cheeky Level ».

Hannes Burkhalter

Puis le cancer l’a secoué. Il souhaite désormais utiliser son programme de mentorat, de formation et de coaching pour accompagner des jeunes de 25 à 35 ans dans leur quête de sens. Parce que c’est exactement ce qui lui a manqué quand il avait 30 ans, dit-il. « J’aurais eu besoin que quelqu’un dise : ce n’est pas mal d’émigrer, mais essaie de découvrir qui tu veux vraiment être, ce que tu cherches vraiment. »

L’un de ses objectifs est que les jeunes inspirent les autres et amènent des organisations entières à se concentrer davantage sur le sens et l’épanouissement au travail.

Les entreprises axées sur le sens réussissent mieux

Une culture de leadership axée sur le sens aide les gens à moins s’épuiser. Heike Bruch de l’Université de Saint-Gall le souligne également. Le leadership axé sur les objectifs consiste à changer la façon dont vous percevez le travail afin que les gens puissent mieux en voir le sens. Par exemple, un ouvrier du bâtiment dit : Je construis une cathédrale au lieu de : Je martele une pierre. Mais ce sens reste à démontrer, estime le professeur.

Les entreprises axées sur le sens génèrent plus de bénéfices que celles qui se concentrent sur des indicateurs à court terme.

Les entreprises dotées d’une culture de leadership axée sur le sens réussissent mieux que celles ayant une compréhension traditionnelle du leadership. «Elles réalisent généralement plus de bénéfices que les entreprises qui se concentrent sur les bénéfices à court terme», explique Heike Bruch. Dans ces entreprises, les salariés peuvent également mieux gérer la pression. La recherche le montre également.

Cependant, seulement 13 pour cent de toutes les entreprises de Suisse alémanique ont une culture de leadership inspirante et orientée vers le sens. Un autre gros problème est que de nombreux patrons eux-mêmes sont à leurs limites.

Plus de la moitié des managers sont épuisés, comme le montrent les enquêtes de Heike Bruch : « Parce qu’ils n’en voient plus le sens ou parce que leur passion a été perdue, ils ne peuvent pas diriger de manière inspirante », explique la chercheuse en leadership. Il faut d’abord s’assurer que les managers aient à nouveau de l’énergie.

Il reste donc encore beaucoup à faire pour que le sens au travail revienne au premier plan.



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