Un tribunal roumain a ordonné l’assignation à résidence d’Andrew Tate, a déclaré son représentant, après qu’il ait été parmi les six personnes placées en garde à vue dans le cadre d’une enquête sur la traite d’êtres humains et l’exploitation sexuelle.
L’ancien kickboxeur professionnel et son frère Tristan font partie des six personnes arrêtées mercredi pour une durée initiale de 24 heures après que l’unité de lutte contre le crime organisé de Roumanie, Diicot, a effectué quatre perquisitions à domicile dans le département d’Ilfov et la municipalité de Bucarest.
Diicot a demandé au tribunal de Bucarest d’arrêter les frères Tate pendant 30 jours, mais le juge a décidé de placer Andrew Tate en résidence surveillée et Tristan sous contrôle judiciaire pendant cette période, a déclaré jeudi leur représentant Mateea Petrescu.
« Les Tates saluent la décision et nient fermement toutes les allégations portées contre eux, soulignant que les accusations sont sans fondement et non étayées par des preuves substantielles », a écrit Petrescu dans un communiqué.
Les frères Tate avaient déjà été inculpés à la mi-2023, avec deux femmes roumaines, de trafic d’êtres humains, de viol et de constitution d’une bande criminelle pour exploiter sexuellement des femmes, allégations qu’ils ont niées.
Avant leur dernière détention, les frères étaient soumis à une interdiction de voyager, en vertu de laquelle ils étaient libres de voyager à l’intérieur de la Roumanie, mais pas de quitter le pays.
Se décrivant lui-même comme un misogyne, Andrew Tate a gagné des millions de fans sur les réseaux sociaux en promouvant un style de vie ultra-masculin qui, selon ses critiques, dénigre les femmes.
Un message publié sur le compte de Tate sur X disait : « Tout ce qu’ils essaient de faire, c’est de nuire à mon nom avec des conneries complètes », sans préciser à qui cela faisait référence.
Diicot a déclaré dans un communiqué avoir ordonné la détention de six personnes pour des crimes tels que la constitution d’un groupe criminel organisé, la traite d’êtres humains, la traite de mineurs, les rapports sexuels avec un mineur et le blanchiment d’argent.
Elle a déclaré avoir demandé que trois des suspects restent en détention tandis qu’un autre soit assigné à résidence.
Selon Diicot, deux des accusés ont utilisé la méthode du « loverboy », qui consiste à convaincre des personnes qu’elles sont dans une relation amoureuse, pour forcer 34 victimes à produire de la pornographie qui a ensuite été vendue en ligne pour un produit de plus de 2,8 millions de dollars (2,1 millions de livres sterling) et 887 000 jetons cryptographiques.
Diicot allègue que l’un des accusés a forcé une mineure de 17 ans à produire de la pornographie en Grande-Bretagne et en Roumanie, générant des profits de 1,5 million de dollars. L’accusation allègue également que le même accusé a eu à plusieurs reprises des relations sexuelles avec une victime de 15 ans.