Un vaccin expérimental diminue la dangerosité des tiques mais ne protège pas contre la maladie de Lyme

Un vaccin expérimental diminue la dangerosité des tiques mais ne protège pas contre la maladie de Lyme

L’expérimentation a permis de réduire la dangerosité des tiques en perturbant leur microbiote, mais n’a pas protégé les souris de leur contamination par la maladie de Lyme. Elles sont les premiers vecteurs de maladie chez les animaux, et les deuxièmes chez les humains. Les tiques ont fait l’objet d’une expérimentation de vaccin pour diminuer leur infection par la bactérie qui donne lieu à la maladie de Lyme, annonce dans un communiqué publié ce lundi l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae).

Puisqu’aucun vaccin contre la maladie de Lyme n’a encore été trouvé, “malgré de nombreuses recherches”, les chercheurs de l’Inrae, de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et de l’école vétérinaire d’Alfort (Val-de-Marne) se sont intéressés aux tiques, plutôt qu’à leurs victimes.

Perturber le microbiote des tiques

Pour cela, ils ont testé un vaccin qui perturbe le microbiote de la tique, où vit Borrélia la bactérie responsable de la maladie de Lyme, sur des souris, avec une bactérie inoffensive pour l’expérience.

“Une fois dans l’organisme, cette bactérie inoffensive provoque la fabrication d’anticorps par la souris. Si la souris est ensuite mordue par une tique, ces anticorps interagissent avec le microbiote de la tique et le modifient” explique l’Inrae, avant de poursuivre: “l’analyse des tiques après morsure montre qu’elles portent beaucoup moins de Borrelia que celles qui ont piqué des animaux non vaccinés.

Si ce vaccin ne protège pas la souris de la maladie de Lyme, elle “protège la tique contre la colonisation par Borrelia”. De quoi pousser les chercheurs à “envisager le développement d’une stratégie de vaccination innovante visant à perturber le microbiote” des tiques.

Entre 0 et 20% des tiques infectées

Depuis janvier 2017, plus de 72 000 piqûres de tiques ont été recensées en France par l’institut de recherches. Mais celles-ci ne donnent pas toutes lieu à une transmission de la maladie de Lyme. Entre 0 et 20% des tiques sont infectées par la maladie en fonction des régions et des saisons.

Pour éviter toute piqûre, il est conseillé de porter des vêtements longs et de rester sur les chemins en évitant les broussailles, les fougères et les hautes herbes. Il est aussi possible de pulvériser des répulsifs sur les vêtements. Enfin, au retour d’une sortie en nature, il est recommandé de s’inspecter la peau pour vérifier qu’il n’y a aucune tique.
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