Un variant génétique augmente les chances de rester asymptomatique face au Covid-19, selon une étude publiée dans la revue Nature

Un variant génétique augmente les chances de rester asymptomatique face au Covid-19, selon une étude publiée dans la revue Nature

Les personnes porteuses d’un variant génétique particulier ont deux fois plus de chances de ne pas tomber malades lorsqu’elles contractent le Covid-19, selon une étude publiée dans la revue Nature. Cette étude indique également que les individus possédant deux copies de ce variant ont huit fois plus de chances d’être asymptomatiques. Des recherches antérieures ont montré que 20% des personnes infectées par le virus pendant la pandémie ne présentent aucun symptôme.

Pour comprendre ce phénomène, les chercheurs se sont basés sur une base de données de donneurs volontaires de moelle osseuse aux États-Unis. Ils ont demandé à près de 30 000 personnes inscrites sur cette base de déclarer leurs tests et symptômes de Covid-19 via une application mobile. Parmi les personnes testées positives au virus, certaines n’ont présenté aucun symptôme. Il s’est avéré qu’une personne sur cinq parmi ces asymptomatiques était porteuse d’au moins une copie du variant génétique HLA-B*15:01.

L’équipe de recherche a étudié les cellules T de ces individus pour comprendre pourquoi ils ne présentaient pas de symptômes. Ils ont constaté que les lymphocytes T de ces personnes étaient particulièrement prêts à répliquer lorsque le virus du Covid-19 était exposé pour la première fois, car ils se souvenaient d’autres virus saisonniers qu’ils avaient déjà combattus.

Les chercheurs supposent que récemment exposées à des rhumes et à d’autres coronavirus, ces personnes présentent moins de symptômes du Covid-19. Cette théorie a également été avancée pour expliquer pourquoi les enfants ont souvent été moins touchés par les symptômes graves de la maladie.

Les chercheurs espèrent que cette étude pourra conduire à de nouveaux traitements ou vaccins à l’avenir. Toutefois, ils ont souligné que la majorité des participants à l’étude étaient blancs, ce qui pourrait limiter les résultats, et que l’étude ne couvrait que le début de la pandémie et ne prenait pas en compte les cas de réinfection.
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