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Un virus commun, à l’origine du glioblastome, le cancer le plus grave

Un virus commun, à l’origine du glioblastome, le cancer le plus grave

Le glioblastome, le cancer du cerveau le plus courant avec le pronostic le plus sévère, est causé par un virus commun, le cytomégalovirus (CMV), révèlent des recherches à long terme.

C’est le résultat des recherches menées par le virologue Georges Herbein et son équipe au CHU de Besançon et à l’Université de Franche-Comté, note Sciences et Avenir.

Cette recherche a été publiée dans la revue Cancer Gene Therapy.

Piste CMV, ancienne mais pas encore démontrée

“La piste de ces recherches n’est pas nouvelle, elle est apparue il y a une vingtaine d’années, lorsque le CMV a été identifié dans la majorité des glioblastomes, bien qu’en très faible quantité”, précise le spécialiste de cette forme de cancer du cerveau, François Ducray, du service de neuro-oncologie des Hospices Civils de Lyon.

Pour démontrer le rôle causal du virus, les chercheurs ont isolé le virus à partir de biopsies tumorales réalisées lors d’interventions chirurgicales chez trois patients et ont montré qu’il était capable de transformer les cellules du cerveau humain en cellules cancéreuses, typiques de la maladie, en quelques mois in vitro. Une fois transférées dans le cerveau de souris, ces cellules ont provoqué un glioblastome mortel.

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Pourquoi ce virus devient-il cancéreux chez certaines personnes ?

Surtout, la progression plus ou moins rapide de la maladie chez les animaux reflète celle observée chez les patients porteurs du CMV, preuve du rôle déterminant du virus. Pourquoi le CMV, qui infecte par exemple la moitié de la population française, devient-il cancéreux chez certaines personnes ? “On ne le sait pas encore, mais des changements pourraient survenir”, précise Georges Herbein.

Ce virus reste dans l’organisme à vie

L’infection à CMV survient dans la petite enfance, est transmise par des gouttelettes de salive et n’est généralement pas associée à des symptômes. “Comme les autres virus de l’herpès, le CMV reste dans l’organisme à vie et est réactivé lors d’épidémies ponctuelles”, explique le chercheur Georges Herbein.

Cette découverte ouvre la voie à de nouveaux traitements contre ce cancer du cerveau actuellement incurable.

“Des essais cliniques sont en cours pour déterminer si l’utilisation d’un antiviral, le ganciclovir, pourrait ralentir la progression de la maladie, mais il n’est pas certain que le virus soit nécessaire au développement ultérieur du cancer”, note François Ducray.

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Une solution à plus long terme serait un vaccin contre le CMV. “Ça n’existe pas encore, mais on y travaille”, ajoute Georges Herbein. Un tel vaccin, administré aux jeunes enfants, permettrait, comme dans le cas du papillomavirus et des cancers du col de l’utérus et de l’oropharynx, d’éviter un cancer apparu des décennies plus tard.

2024-06-06 22:32:00
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