Under the Waves : Un jeu qui pousse à la réflexion sur l’impact de l’homme sur l’environnement et la perte

Under the Waves : Un jeu qui pousse à la réflexion sur l’impact de l’homme sur l’environnement et la perte

Avec Under the Waves, Quantic Dream publie un jeu qui encourage la réflexion. Cela concerne à la fois une réflexion personnelle, en se retrouvant seul face à soi-même et à la perte d’un être cher, ainsi qu’une réflexion environnementale, avec des océans sur lesquels l’homme a un impact certain. La sortie d’un nouveau jeu estampillé Quantic Dream est toujours un petit événement en soi. En effet, en 26 ans d’existence, le studio français fondé par David Cage n’a sorti que cinq titres, le prochain étant Star Wars Eclipse, grandement attendu pour 2024, voire 2025. Toutefois, entre les sorties de ses différents jeux, le studio ne se repose pas sur ses lauriers. Le label Spotlight créé par Quantic Dream apporte à des équipes indépendantes désireuses de travailler avec l’équipe de Cage toute l’expertise et le savoir-faire du studio. C’est ainsi qu’Under the Waves est né. Développé par les Parisiens de Parallel Studio, ce modeste jeu pourrait bien faire de l’ombre aux autres jeux indépendants qui n’ont pas eu la chance de bénéficier des technologies de motion-capture ou de développement de Quantic Dream. Quatrième titre du studio, son intention est totalement louable : offrir une profonde réflexion au joueur sur l’écologie et la solitude liée au deuil d’un enfant disparu. Seul dans cet environnement sous-marin, Stan doit faire le deuil de sa fille disparue. Vous vous retrouvez dans une version techno-futuriste de 1979 dans la peau de Stan, un père de famille bouleversé depuis la mort de sa petite fille. Pour surmonter sa peine, il accepte de partir totalement seul pour un travail d’exploration au fin fond de l’océan. En découvrant ces merveilles aquatiques, l’homme réalise rapidement que l’humanité détruit complètement l’environnement. C’est grâce à notre exploration et à diverses missions que nous prendrons conscience de la pollution sous-marine. En effet, bien que nous subissions directement les conséquences de la pollution sur l’environnement avec des périodes de sécheresse et d’inondations plus marquées, il ne faut pas négliger la réalité de la pollution sous-marine. Lors de notre exploration, nous trouverons toutes sortes de déchets métalliques, plastiques ou en bois, ainsi que des résidus de charbon et d’autres polluants importants. Ces matériaux deviendront alors des ressources destinées à être utilisées sur l’établi afin d’améliorer nos conditions de vie dans le module, de créer des consommables ou même d’améliorer le Moon, notre sous-marin. En commençant notre aventure dans Under the Waves, nous réaliserons rapidement que nous passerons principalement notre temps à explorer et à accumuler diverses ressources. Tel un jeu de marche, Stan prendra son temps pour découvrir son environnement, bien qu’il puisse nager rapidement ou se déplacer en sous-marin, et ainsi accomplir les différentes missions qui nous seront proposées. Si vous recherchez un jeu plus orienté action dans lequel vous découvrirez d’immenses créatures sous-marines, oubliez Under the Waves et tournez-vous plutôt vers Subnautica. D’ailleurs, c’est peut-être ce qui est le plus reproché dans les phases d’exploration. La marche est vraiment trop lente, il est même impossible de courir. Passer d’une pièce à l’autre dans le module est un calvaire, et nous appréhendons énormément lorsque nous devons marcher sous l’eau. Tout se passe dans le module, dans notre sous-marin et dans les bas-fonds environnants. C’est d’ailleurs de cette manière que les développeurs ont choisi de mener l’introduction, avec quinze longues minutes où nous marchons péniblement, ce qui ne présage pourtant rien de bon pour la suite. Heureusement, le jeu sera bien plus agréable une fois l’introduction passée. La majorité du temps passé dans Under the Waves sera dans le Moon, ce sous-marin ultra maniable qui vous permet d’explorer tous les recoins de l’espace autour de votre module. La zone à explorer n’est certes pas immense, mais elle est largement suffisante par rapport au contenu proposé et aux missions qui vous sont confiées. Que ce soit pour collecter des ressources ou découvrir l’origine d’un problème, ces missions ne sont pas très variées mais sont largement suffisantes pour les quelque dix heures nécessaires pour compléter Under the Waves à 100%. Comptez un peu plus de dix heures pour terminer l’histoire et quelques heures de plus pour récupérer les objets à collectionner et explorer au maximum la carte. Découverte d’animaux marins, analyse de points d’intérêt… Toute la carte est conçue de manière à ce que vous ayez envie de poursuivre votre exploration sans jamais vous lasser. Pour 30 €, avouons que nous ne sommes pas volés, loin de là. Chaque paysage offre des moments d’émerveillement incroyables. Sur le plan visuel, le jeu s’en sort plutôt bien. Sans chercher le réalisme, il a un style orienté dessin animé qui nous plaît. La modélisation des créatures sous-marines est inconstante, avec des baleines incroyables mais une otarie complètement ratée, tandis que le modèle de Stan est également complètement raté. De plus, la synchronisation labiale est absente, rendant la réalisation peu crédible, d’autant plus qu’elle a été supervisée par Quantic Dream. Nous avons souligné la réflexion poussée que Under the Waves nous incite à avoir, qui est clairement favorisée par une bande sonore de qualité. Les mélodies sont tout simplement incroyables, et le doublage français est très réussi. Lorsque le travail sur la bande sonore est remarquable, cela mérite d’être souligné. En conclusion, malgré une introduction laborieuse qui laisse présager un terrible jeu de marche, Under the Waves révèle tout son potentiel une fois que l’on entre dans le Moon, le sous-marin. Proposant une réflexion intense sur la pollution sous-marine et sur le deuil causé par la mort d’un enfant, cette nouvelle production supervisée par Quantic Dreams est un excellent titre indépendant. Le monde ouvert de taille moyenne encourage l’exploration et la découverte des merveilles de cet environnement souillé par l’homme. La collecte de ressources, en grande partie polluantes, vous permettra d’améliorer votre expérience de jeu, et les quelques missions vous permettront d’en apprendre davantage sur votre histoire et sur celle de l’entreprise pour laquelle vous travaillez. Au cours d’une quinzaine d’heures de jeu nécessaires pour terminer le jeu à 100%, vous découvrirez des passages fortement inspirés et agréables, mais aussi quelques moments plus lourds, que vous aurez tôt fait de terminer. Les graphismes sont également inconstants, mais cela importe peu face aux merveilles de l’océan qui vous font face.
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LL.M. en Droit des Affaires Internationales – Paris

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