Une aide-soignante attaque aux prud’hommes après 530 CDD en 17 ans

Une aide-soignante attaque aux prud’hommes après 530 CDD en 17 ans

Avec plus de 15 ans d’expérience, de nombreux contrats temporaires et un remerciement soudain. Une aide-soignante a décidé d’attaquer aux prud’hommes son employeur qui a mis fin à leur collaboration en novembre dernier après lui avoir fait signer 530 CDD, selon nos confrères de Ouest-France.

Interrogée par le journal local, la professionnelle de la santé qui travaillait dans une clinique privée de Saint-Herblain (Loire-Atlantique) a expliqué qu’au début de sa carrière, elle avait postulé pour un CDI mais ne l’avait pas obtenu. Elle a donc accepté les CDD qui lui étaient proposés. Même si jusqu’à présent elle travaillait à 80 %, elle a signé en mars 2023 un nouveau contrat de six mois avec un “emploi du temps de fou, des semaines de 48 heures, quatre nuits de garde par semaine”.

Un choix lié à sa rémunération ?

Des tensions avec son supérieur hiérarchique ont alors surgi. Surtout lorsqu’elle a voulu signaler un incident concernant la prise en charge d’une femme qui venait d’accoucher par césarienne. Elle est alors convoquée par la surveillante générale. “On m’a dit qu’en raison d’une réorganisation et d’un prétendu problème de comportement, on ne me rappellerait pas. Et on m’a même déconseillé de postuler ailleurs”, témoigne l’aide-soignante.

Selon elle, ce choix est lié à sa rémunération. “Je pense que je coûtais trop cher. Je suis aide-soignante depuis 1985. Avec mon ancienneté, une garde de douze heures me rapporte 200 euros. J’en fais dix, je gagne 2 000 euros en CDD”, explique-t-elle.

Son avocat, interrogé par Ouest-France, affirme avoir recensé “au moins 530 contrats temporaires”. Or, “si le CDD n’est pas exceptionnel, alors c’est un contrat à durée indéterminée”, argumente l’avocat. Il a donc attaqué la direction de la clinique pour demander une requalification du contrat en CDI et la nullité du licenciement.

“Dès qu’un poste se libère, on propose un CDI. L’employée aurait pu bénéficier d’un poste permanent mais elle ne l’a pas souhaité”, se justifie la direction. Ce à quoi la sexagénaire répond que ces postes étaient bien “ouverts à tous”, mais pour un temps de travail à 60 %.

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