Une attaque DDoS perturbe Telegram et WhatsApp en Russie

2024-08-23 16:24:49

Les utilisateurs des plateformes de messagerie populaires Telegram et WhatsApp ont rencontré mercredi de graves difficultés d’accès en Russie.

Le service de surveillance des communications de l’État a expliqué que les problèmes résultaient d’une attaque DDoS, une cybermenace courante où les systèmes sont submergés par un faux trafic provenant de plusieurs sources.

D’autres sites Internet, comme Wikipédia, Skype et même Discord, auraient été touchés. Cette perturbation prouve que la stabilité des services de communication en Russie reste un défi. Bien que le service de surveillance ait rapidement mis fin à l’attaque et ait annoncé que les services avaient repris normalement, le simple fait qu’elle ait été lancée soulève des questions quant à la fiabilité des infrastructures numériques en Russie.

Il est intéressant de noter que les principales entreprises de télécommunications russes n’ont pas signalé toute défaillance sur leurs réseaux. Parmi ces entreprises figurent des géants du secteur tels que MegaFon, Rostelecom et VimpelCom, entre autres. Cette disparité ajoute à la complexité de la situation dans le secteur des télécommunications, car la majorité des utilisateurs affirment ne pas avoir accès à Internet et à d’autres réseaux, tandis que les opérateurs insistent sur le fait que tout va bien.

Lire aussi  Loukachenko: "Prigozhin est à Saint-Pétersbourg, pas en Biélorussie"

L’impact de cet incident ne s’est pas limité à la Russie. Selon les rapports, des habitants du Kazakhstan, d’Ouzbékistan, de Serbie et d’autres pays ont également été confrontés à des problèmes liés à l’inaccessibilité de ces services. Cela suggère que de telles interventions illustrent les particularités des technologies numériques, où un seul problème peut entraîner de graves problèmes pour des personnes de différentes régions en raison d’interactions constantes.

Bien que les interruptions d’Internet ne soient pas un phénomène si rare en Russie, elles ont généralement un objectif différent. En effet, les utilisateurs locaux sont généralement empêchés d’accéder aux plateformes occidentales. En effet, de telles interruptions sont généralement orchestrées par les autorités. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que les événements de mercredi aient également suscité des soupçons. Certains experts estiment que ces perturbations ont été provoquées intentionnellement par les autorités russes.

Mikhail Klimarev, directeur de la Société russe de protection d’Internet, a également exprimé ses soupçons, laissant entendre que les dernières perturbations étaient le résultat de la malveillance du gouvernement plutôt que d’une attaque extérieure. Stanislav Shakirov, cofondateur et directeur technique de Roskomsvoboda, une organisation russe de défense des droits numériques, a avancé une théorie plus spécifique. Il a suggéré que les problèmes récents pourraient avoir été causés par les tentatives de Roskomnadzor de bloquer Telegram, affectant par inadvertance d’autres services dans le processus.

Lire aussi  Chef de l'Etat : la Lituanie est confrontée à un second tour pour la présidence

Il convient également de noter que cet incident n’est pas un cas isolé. Il s’inscrit plutôt dans un schéma de perturbations numériques qui se produisent en Russie, généralement en période de tensions sociales ou politiques accrues. En janvier, lors des manifestations au Bachkortostan contre la décision d’emprisonner le blogueur et activiste politique local Oleg Maksakov, des rapports ont fait état de problèmes similaires à ceux rencontrés par les utilisateurs de WhatsApp sur Telegram. De plus, en juillet, les perturbations de WhatsApp au Daghestan ont été analysées comme des tentatives des autorités locales de contenir la propagation de ce qu’elles ont appelé des « appels à participer à des actions extrémistes ».

Les relations du gouvernement russe avec ces plateformes de messagerie sont complexes et souvent conflictuelles. Les tentatives de blocage de Telegram ont commencé en 2018, mais elles n’ont eu qu’un succès limité en termes de restriction de la disponibilité de l’application. La société mère de WhatsApp, Meta Platforms Inc, fait face à des mesures encore plus strictes, ayant été qualifiée d’organisation « extrémiste » par Moscou en 2022. D’autres services Meta, dont Facebook et Instagram, sont officiellement interdits en Russie, bien qu’ils restent accessibles via des VPN.

Lire aussi  Kyrie Irving a supprimé les excuses d'Instagram pour avoir partagé un documentaire avant l'échange avec Mavericks (rapport)

Ce dernier incident de perturbation du service intervient dans la foulée d’autres problèmes numériques en Russie. Récemment, des rapports ont fait état de pannes massives affectant la disponibilité de YouTube, coïncidant avec une recrudescence des critiques de la plateforme par les autorités russes. En outre, des centaines d’utilisateurs russes de l’application de messagerie sécurisée Signal ont signalé des problèmes au début du mois.

Communications unifiées est un événement de deux jours qui se déroule en Californie, à Londres et à Amsterdam et qui explore l’avenir de la collaboration sur le lieu de travail dans un monde numérique. L’événement complet est co-localisé avec Semaine de la transformation numérique, Salon des technologies IoT, Salon Edge Computing, Automatisation intelligente, Salon de l’IA et du Big Dataet Salon de la cybersécurité et du cloud.

Découvrez d’autres événements et webinaires à venir sur les technologies d’entreprise organisés par TechForge ici.

Mots clés : cyberattaques, cyberattaque, cybersécurité, ddos, Russie, Sécurité



#Une #attaque #DDoS #perturbe #Telegram #WhatsApp #Russie
1724420315

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.