Home » International » Une bague en or exceptionnellement bien conservée représentant « Vénus la Victorieuse » découverte sur une route antique en France

Une bague en or exceptionnellement bien conservée représentant « Vénus la Victorieuse » découverte sur une route antique en France

by Nouvelles

Cette bague en or présente une gravure de Vénus Victrix, ou Vénus la Victorieuse, un aspect romanisé de la déesse associé au pouvoir impérial et aux conquêtes romantiques.
© Emmanuelle Collado / INRAP

Vers le deuxième ou troisième siècle de notre ère, une bague en or à l’effigie de la déesse romaine Vénus a été perdu sur une route dans ce qui est aujourd’hui la Bretagne, en France. Les circonstances exactes de la création du bijou et la manière dont il s’est retrouvé à la croisée des chemins sont inconnues, mais la bague et une multitude d’objets tout aussi anciens découverts à proximité fournissent un aperçu alléchant de l’histoire de la région.

Des chercheurs du Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) a fouillé le site de 11 acres avant développement prévu dans la commune française de Pacé. Selon un déclarationles archéologues ont découvert des preuves de colonies s’étendant sur la fin Âge du bronze jusqu’au début de la période médiévale, ce qui suggère que les humains ont occupé la région pendant environ 2 000 ans.

Des tronçons de l'ancienne route en cours de déblaiement

Des tronçons de l’ancienne route en cours de déblaiement

© Emmanuelle Ah Thon / INRAP

L’un des points forts des découvertes est la bague, qui a survécu dans un « état de conservation exceptionnel », indique le communiqué. La bande d’or contient un gravé Nicoleou « agate onyx taillée pour laisser une fine couche de bleu blanchâtre pâle sur une couche plus épaisse de noir », selon le Musée métropolitain d’art.

La gemme Nicolo représente Vénus Victrix, ou Vénus la Victorieuse, un nom pour la déesse romaine qui souligne son association avec pouvoir impérial et les conquêtes romantiques. Dans l’Antiquité, Vénus Victrix, qui emprunté ses liens avec la puissance militaire de Ishtarla déesse mésopotamienne de la guerre et de l’amour sexuel, était souvent représentée en armure complète. Les généraux romains « étaient connus pour faire appel à Vénus Victrix avant la bataille et offrir leur dévotion à son culte », a écrit Katie White pour Artnet en 2022.

Mais au tournant du XIXe siècle, l’épithète prend un sens différent. Une statue en marbre de Pauline Bonaparte (soeur de Napoléon Bonaparte) comme Vénus la victorieuse célèbre les prouesses de la déesse en matière de cœur. Représentée nue allongée sur un canapé, Pauline tient une pomme, faisant allusion au mythe grec dans lequel Pâris, prince de Troie, décerne une pomme d’or à l’homologue grec de Vénus, Aphrodite, la choisissant parmi Héra et Athéna comme la plus belle déesse de toutes. Selon la légende, la décision de Pâris et la promesse d’Aphrodite de le récompenser de l’amour d’Hélène de Troie, le plus belle femme dans le monde – déclencha bientôt la guerre de Troie.

A statue of Pauline Bonaparte as Venus Victrix

Une statue du début du XIXe siècle représentant Pauline Bonaparte dans le rôle de Vénus Victrix

Antonio Canova via Wikimedia Commons

L’anneau nouvellement découvert date de L’occupation de la Bretagne par les Romains, qui a commencé avec la conquête de la région par Jules César en 56 avant notre ère. Durant cette période, un réseau de routes reliait les habitants, qui se déplaçaient dans des véhicules à roues qui laissaient des traces encore visibles aujourd’hui. L’un de ces voyageurs a probablement perdu son anneau sur la route, où il est resté pendant près de deux millénaires.

Comme le note l’INRAP, la communauté bretonne a atteint son apogée entre le VIIe et le VIIIe siècle de notre ère. Les habitants ont développé une infrastructure robuste basée sur la division des terres en parcelles à vocation déterminée, comme l’agriculture, l’habitation, la cuisine et le stockage. Les archéologues ont découvert de nombreuses traces du hameau médiéval, notamment des marmites, des vases de stockage, des meules utilisées pour moudre les grains et des restes carbonisés de céréales et de légumineuses.

Une autre découverte remarquable était une cache d’une douzaine de pièces de monnaie de l’Empire carolingien, dont les frontières s’étendaient sur une grande partie de l’Europe occidentale au début de l’ère médiévale. Datées des IXe et Xe siècles de notre ère, les pièces ont été enterrées pendant une période de grands bouleversements, lorsque les Vikings ont été mener des raids sur le territoire carolingien. Bien que le site nouvellement fouillé ait été abandonné à la même époque, Science en directOwen Jarus d’Owen Jarus écrit : « il n’est pas clair si [the settlers’ withdrawal] et le dépôt des pièces est dû aux raids vikings.

Deniers carolingiens datés des IXe et Xe siècles de notre ère

Cache de deniers carolingiens datée des IXe et Xe siècles de notre ère

© Coline Herbert / INRAP

Recevez les dernières histoires dans votre boîte de réception chaque jour de la semaine.

Filed Under: Civilisations anciennes, Rome antique, Archéologie, Monnaies, Trouvailles sympas, France, Or, Bijoux, Légende, Âges médiévaux, Mythe, Empire romain, Guerre

You may also like

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.