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Une dose de vaccin contre le VPH pourrait suffire à prévenir les cancers du col de l’utérus selon une étude – Université Laval

Une dose de vaccin contre le VPH pourrait suffire à prévenir les cancers du col de l’utérus selon une étude – Université Laval

Ce contenu est produit par l’Université Laval.

Si la protection conférée par une dose du vaccin contre le virus du papillome humain (VPH) se maintient pendant au moins 20 ans, une seule dose aurait une efficacité populationnelle comparable à deux doses pour prévenir les cancers du col de l’utérus causés par ce virus. C’est ce que démontre, dans un récent article publié par la revue La santé publique du Lancet une équipe internationale de recherche dirigée par le professeur Marc Brisson de la Faculté de médecine de l’Université Laval et du Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval.

Les chercheurs arrivent à cette conclusion après avoir effectué des simulations à l’aide d’un modèle mathématique qui permet de chiffrer l’évolution des cas de cancer du col de l’utérus dans la population en fonction de divers scénarios touchant, entre autres, l’efficacité du vaccin et la durée de la protection vaccinale. “Même en utilisant les scénarios les plus pessimistes d’efficacité et de durée de protection, nous arrivons au constat qu’une seule dose du vaccin a pratiquement le même impact populationnel que deux doses sur la réduction des cas de cancers du col de l’utérus”, résume le professeur Brisson.

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Deux facteurs expliquent ces résultats, avance-t-il. “Selon notre scénario pessimiste, même avec une seule dose, le vaccin a une efficacité de 85%. Cela permet de générer une immunité collective qui réduit les probabilités de transmission du virus dans toute la population. De plus, la durée minimale de protection de 20 ans utilisée dans notre modèle couvre la période où l’activité sexuelle, et conséquemment le risque d’exposition au VPH, est maximale au cours de la vie. Les personnes vaccinées contre le VPH sont donc protégées au moment où c’est le plus important de l’être.”

Évidemment, pour que les projections des chercheurs tiennent la route, il faudra que la durée de protection vaccinale soit d’au moins 20 ans. “Les premiers vaccins contre le VPH ont été administrés il y a plus de 15 ans et, jusqu’à maintenant, les études ne montrent aucune réduction de la réponse immunitaire ou de l’efficacité vaccinale. Il faudra toutefois continuer de suivre de près ces deux variables”, souligne le professeur Brisson.

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Plus de 130 pays, dont le Canada, ont un programme de vaccination contre le VPH. Le vaccin est généralement administré aux jeunes filles de 9 à 14 ans, mais de plus en plus de pays offrent aussi le vaccin aux jeunes garçons. La possibilité de recourir à une seule dose du vaccin en ne sacrifiant rien à l’efficacité de l’intervention représente donc une énorme économie de ressources et d’argent, économie qui pourrait être particulièrement significative dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires.

“C’est justement dans ces pays que la prévalence des cancers du col de l’utérus est la plus élevée, signale le professeur Brisson. Les vaccins rendus disponibles par l’élimination de la deuxième dose pourraient servir à vacciner des femmes adultes ou des garçons, et ainsi augmenter la protection à l’échelle populationnelle.”

” Notre rôle en tant que scientifiques est de présenter les résultats de nos travaux. Il appartient aux autorités de santé publique et aux gouvernements de décider ce qui est dans le meilleur intérêt de la population. ” – Marc Brisson, au sujet d’un éventuel abandon de la deuxième dose du vaccin contre le VPH

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Marc Brisson se défend bien de recommander l’abandon de la deuxième dose du vaccin contre le VPH. “Notre rôle en tant que scientifiques est de présenter les résultats de nos travaux. Il appartient aux autorités de santé publique et aux gouvernements de décider ce qui est dans le meilleur intérêt de la population.”

L’étude publiée dans La santé publique du Lancet est signée par Élodie Bénard, Mélanie Drolet, Jean-François Laprise, Guillaume Gingras et Marc Brisson, de la Faculté de médecine de l’Université Laval et du Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval, Marie-Claude Boily, de l’Imperial College de Londres, Mark Jit, du London School of Hygiene & Tropical Medicine, et Paul Bloem, de l’Organisation mondiale de la santé.
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2023-10-27 16:21:58

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