Une employée de maison indonésienne veut une indemnisation de 7 millions de pesos de la part de ses employeurs

Une employée de maison indonésienne veut une indemnisation de 7 millions de pesos de la part de ses employeurs

Kartika Puspitasari, la travailleuse domestique indonésienne maltraitée à Hong Kong, a poursuivi ses anciens employeurs en justice pour obtenir une indemnisation. (Photo via Getty Images)

Une employée de maison indonésienne qui a été agressée physiquement il y a huit ans par ses employeurs à Hong Kong demande une indemnisation de 930 000 dollars de Hong Kong (6,9 millions de pula) pour son salaire mensuel impayé et pour des violences physiques qui l’ont traumatisée mentalement.

Selon un rapport de l’Agence France-Presse (AFP), Kartika Puspitasari, 40 ans, a saisi la justice jeudi 6 octobre pour poursuivre ses anciens employeurs.

Elle est rentrée chez elle en Indonésie en 2014 sans la compensation équivalente à deux ans de travail, car elle n’a jamais reçu son salaire mensuel.

“Je ressens toujours un lourd traumatisme qui me rend émotionnellement vulnérable. Je fais souvent des cauchemars et je tremble chaque fois que je vois des gens qui ressemblent à mes anciens employeurs”, a déclaré Kartika via un interprète lors d’une conférence de presse.

“J’ai perdu confiance en moi et je ne me sens pas en sécurité à cause des cicatrices visibles sur mon corps, qui sont toujours douloureuses.”

Kartika a ajouté qu’elle craint toujours de parler en public, car le traumatisme de ses expériences la hante. “A l’époque, j’étais tellement désespéré… Je n’avais pas d’amis, je ne pouvais contacter personne et j’étais torturé tous les jours.”

En 2014, les expériences de Kartika ont suscité l’indignation et des protestations contre le traitement injuste des travailleurs étrangers à Hong Kong, en particulier les aides domestiques.

Des militants l’ont aidée à retourner sur le territoire cette année pour témoigner et poursuivre ses agresseurs.

Le porte-parole du groupe de défense des droits de l’homme basé à Hong Kong, Asian Migrant Coordinating Body Eni Lestari, a décrit le cas de Kartika comme “extrême, mais pas isolé”.

Elle a ajouté que la politique de Hong Kong d’un salaire mensuel minimum de 4 730 dollars de Hong Kong pour les aides domestiques est une forme “d’esclavage moderne”.

Les anciens employeurs de Kartika, qui ont purgé une peine de prison de 3,5 ans et 5,5 ans respectivement, n’ont pas assisté à l’audience initiale du procès.

Marvin Joseph Ang est un écrivain de nouvelles et créatif qui suit les développements sur la politique, la démocratie et la culture populaire. Il plaide pour une presse libre et une démocratie nationale. Suivez-le sur Twitter à @ marvs30ang pour les dernières nouvelles et mises à jour. Les opinions exprimées sont les siennes.

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