Une entreprise américaine envisage de transporter des restes humains incinérés sur la Lune dans quelques semaines. Mais cette pratique a suscité l’indignation des Amérindiens Navajo, qui la considèrent comme une profanation d’un site sacré. Ce différend illustre, selon l’AFP, le débat sur l’utilisation de la Lune à des fins privées, à l’heure où le satellite naturel de la Terre revient sur le devant de la scène après des décennies de déclin.
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La lune “fait partie de notre héritage spirituel, un objet de révérence et de respect” et occupe une “place sacrée dans de nombreuses cultures amérindiennes”, a écrit Buu Nygren, président de la réserve de la Nation Navajo, le plus grand territoire amérindien des Etats-Unis. .
Dans une lettre adressée fin décembre au ministère américain des Transports et à la National Aeronautics and Space Administration (NASA), il a demandé de reporter le lancement.
Le controversé module lunaire Peregrine d’Astrobotic devrait être lancé le 8 janvier depuis Cap Canaveral, en Floride. Il sera lancé dans l’espace par le lanceur Vulcan de la United Launch Alliance. L’alunissage est prévu pour le 23 février.
Les restes de 69 personnes
À bord, outre un certain nombre d’équipements scientifiques, se trouvent les cargaisons de Celestis et d’Elysium Space, spécialisées dans l’envoi de restes humains incinérés dans l’espace. Celestis a confirmé à l’AFP qu’il y aurait “des éléments symboliques d’ADN et/ou des restes incinérés de 69 personnes” à bord du module lunaire.
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Entre autres, le créateur de la série culte spatiale Star Trek Gene Roddenberry figure sur la liste, mais selon le site Internet de la société, ses restes, ainsi que ceux de certains acteurs de la série populaire, iront dans l’espace lointain.
Mais aussi écrivain de science-fiction, pionnier et auteur du roman 2001 : L’Odyssée de l’espace Arthur C. Clarke, censé se reposer sur la Lune.
La charge utile ne sera pas stockée en surface, mais restera dans le module lunaire, selon Astrobotic. Il a ajouté qu’il se conforme à “toutes les réglementations et lois relatives aux activités commerciales en dehors de l’orbite terrestre”.
“Aucune culture ou religion ne devrait avoir de droit de veto sur les missions spatiales”, a déclaré Celestis dans un communiqué. Selon l’entreprise, cette mission est “tout le contraire d’une profanation, d’une célébration”.
« Tenez parole »
La tribu Navajo a déjà exprimé son mécontentement au tournant du millénaire, lorsqu’une sonde de la NASA contenant les cendres du géologue Eugene Shoemaker s’est délibérément écrasée sur la lune. “La NASA s’est excusée et a promis de consulter les tribus indigènes avant d’autoriser toute nouvelle mission lunaire avec des restes humains”, a noté Nygren dans la lettre. Toutefois, l’autorité semble n’avoir “pas tenu parole”, a-t-il ajouté.
Un haut responsable de la NASA, Joel Kearns, a assuré à l’agence que l’agence prenait les préoccupations des autochtones “très au sérieux”, selon l’AFP. Lors d’une conférence de presse, il a annoncé la tenue d’une réunion intergouvernementale avec des représentants de la tribu Navajo. Dans le même temps, il a souligné que la NASA n’a pas le pouvoir de superviser les coûts des missions privées.
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2024-01-07 15:46:00
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