2024-04-30 12:26:04
À 384 400 de la Terre se trouve le seul satellite naturel de la planète, la Lune. Après cinq décennies sans missions habitées, la NASA enverra deux astronautes en 2025 avec pour mission de localiser le bon endroit pour établir une base permanente sur la surface lunaire. L’aventure est pleine de défis humains et techniques. S’y implanter n’est pas chose aisée. Pour se déplacer, il est indispensable de déployer un véhicule terrestre lunaire (LTV) capable de se déplacer autour de son pôle Sud, où les conditions sont extrêmes. Cet engin nécessite une roue qui fonctionne à des températures supérieures à 100 °C et inférieures à -240 °C, avec une capacité suffisante pour résister à l’exposition au rayonnement solaire et galactique, et qui garantit une durabilité et une traction maximales sur ces sols très accidentés.
Le défi, à première vue, ressemble à une intrigue de science-fiction, mais le premier prototype de ce pneu lunaire pour la NASA est déjà une réalité grâce à Michelin. Pour y parvenir, ses ingénieurs ont eu recours à l’impression 3D et au biomimétisme, une discipline scientifique qui cherche à mettre en œuvre des solutions technologiques innovantes inspirées de la nature. Sa conception confère à cette roue une capacité de charge élevée et, à son tour, lui permet de s’adapter aux terrains meubles et aux zones de cratères lunaires. Quelques années plus tôt, à la fin des années 90, Michelin avait déjà fourni les pneus de la navette spatiale, indispensables à un atterrissage en toute sécurité du navire au retour de sa mission.
Michelin œuvre pour que d’ici 2030, 40 % de ses matières premières soient d’origine végétale ou durable. D’ici 2050, ce pourcentage doit atteindre 100 %
Ces étapes sont le résultat de l’engagement envers l’innovation et la recherche de solutions technologiques d’une entreprise axée sur la qualité de ses produits, qui vont au-delà des pneus. Son expérience et ses connaissances accumulées depuis 135 ans ont fait de la multinationale d’origine française une référence toujours à l’avant-garde et engagée pour l’environnement.
Les pneus sont bien sûr le joyau de la couronne. La marque a (à juste titre) acquis une réputation mondiale pour la fabrication de caoutchouc durable et fiable. Pour ce faire, elle utilise des matériaux de haute qualité et une technologie avancée dans la production de son caoutchouc, ce qui garantit sa résistance à l’usure et sa capacité à résister aux conditions routières les plus exigeantes. Pour y parvenir, Michelin réalise chaque année des milliers de tests en laboratoire et en conditions réelles pour s’assurer qu’ils répondent aux normes de performances les plus élevées jusqu’à la fin de leur durée de vie.
Des pneus qui économisent de l’essence
Un autre axe de recherche est lié au développement de pneus moins consommateurs de carburant. La commercialisation de roues plus efficaces pour les voitures et les camions a permis, depuis 1992, une économie de près de 14 millions de litres de carburant et une réduction de 35 millions de tonnes de CO₂ émises dans l’atmosphère. De plus, bon nombre de ces caoutchoucs sont fabriqués à partir de la réutilisation de produits recyclés – des pots de yaourt ou des bouteilles en plastique par exemple – ou en utilisant des matériaux durables d’origine naturelle comme l’huile de tournesol, la biomasse ou encore la résine de pin.
Dans le domaine de la recherche médicale, l’entreprise commercialise des polymères biocompatibles permettant de lutter contre certains types de maladies.
Un autre engagement de Michelin est de réduire, avant 2030, la résistance au roulement de ses pneumatiques de 20 %. Avec toutes ces actions, la multinationale cherche à accroître la sécurité des véhicules et de leurs utilisateurs lors des déplacements en toute saison de l’année. En fait, elle est actuellement plongée dans la conception d’un prototype de roue qui ne crevait jamais, ne crevait jamais et ne contenait jamais d’air. Une nouvelle avancée qui démontre la capacité d’innovation de ce constructeur. Pour réaliser tous ces produits, la marque utilise les technologies les plus disruptives, comme les jumeaux numériques, l’intelligence artificielle, Cloud computing oui Big Datala robotique, la réalité augmentée et l’impression 3D, entre autres.
La durabilité est l’une des lignes stratégiques de l’entreprise : toute son activité doit être respectueuse de l’environnement et maintenir à tout moment des niveaux de sécurité. En d’autres termes, l’objectif est de parvenir à des pneus plus durables qui permettent de réduire la consommation de carburant et de ressources naturelles, ce qui se traduit par un impact moindre sur l’empreinte carbone. En ce sens, Michelin œuvre pour que d’ici 2030, 40 % de ses matières premières soient d’origine végétale ou durable. D’ici 2050, ce pourcentage devra atteindre 100 %. Un autre de ses engagements est de réduire les émissions de CO₂ de 50 % dans ses processus de production en 2030, et que toutes ses usines soient neutres en carbone d’ici 2050.
Toutes ces avancées technologiques liées aux pneus ont permis à Michelin de créer plus facilement des matériaux de haute technologie pour une multitude d’applications qui n’ont que peu ou rien à voir avec l’asphalte de la route. Son expérience dans le mélange et la recherche de composants chimiques très résistants lui a permis de développer des matériaux et des produits conçus pour durer dans des environnements très différents. Un exemple est le projet Wisamo (Wing Sail Mobility), la proposition de l’entreprise française visant à décarboner le transport maritime. Cette invention repose sur une voile réalisée dans un tissu léger et résistant, gonflée à l’aide de ventilateurs et pouvant s’adapter à tous types de navires marchands. La propulsion éolienne permet de réduire jusqu’à 20 % la consommation d’énergie fossile du navire et de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ces types de solutions innovantes sont essentiels pour réaliser une transition vers un avenir plus propre et plus durable dans le domaine des transports.
Le géant du pneumatique conçoit un véhicule qui concourra sur le mythique circuit français du Mans avec un moteur électrique alimenté à l’hydrogène, un vecteur énergétique qui peut jouer un rôle déterminant dans la mobilité de demain.
Un autre exemple de la polyvalence des connaissances de Michelin est sa participation dans les technologies de la santé à travers Solesis, une entreprise spécialisée dans les biomatériaux pour le secteur de la santé. Michelin commercialise des polymères biocompatibles permettant de lutter contre certains types de maladies. Ou encore la production de piles à combustible générées à partir d’hydrogène, aussi bien pour les voitures que pour les camions. Actuellement, le géant du pneumatique conçoit un véhicule qui concourra sur le mythique circuit français du Mans avec un moteur électrique alimenté à l’hydrogène, un vecteur énergétique qui peut jouer un rôle déterminant dans la mobilité du futur.
En bref, Michelin développe une multitude de propositions technologiques visant à renforcer l’économie circulaire et la conservation des ressources naturelles, à réduire les émissions de carbone et à avancer vers un avenir plein d’opportunités où sécurité et durabilité vont de pair.
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