Une entreprise québécoise spécialisée dans l’intelligence artificielle a joué un rôle dans la conception d’un télescope à la pointe de la technologie, présenté cette semaine lors du grand salon de Las Vegas.
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Hectiq.AI, une entreprise québécoise spécialisée dans les solutions d’intelligence artificielle, a collaboré avec Celestron, une entreprise américaine spécialisée dans les instruments d’astronomie.
«C’est vraiment excitant, raconte Martin Laprise, fondateur et chef scientifique de Hectiq.AI. Nous fabriquons des prototypes d’intelligence artificielle sur mesure depuis longtemps.
«Notre modèle se retrouvera dans tous les télescopes achetés par les gens. Cela nous offre une belle visibilité, mais c’est également intéressant de savoir que notre travail aura une utilité positive dans la vie des gens.
«On entend beaucoup de choses négatives sur l’IA ces jours-ci, mais il y a aussi des aspects positifs.»
De l’imagerie astronomique
Le projet s’est étalé sur près de trois ans.
«Celestron est spécialisé dans les instruments astronomiques pour les amateurs, ajoute Martin Laprise. Cependant, toute la partie du développement logiciel pour l’imagerie astronomique était un domaine dans lequel ils n’avaient pas d’expertise.
«Lorsque nous leur avons proposé une approche basée sur l’intelligence artificielle, ils étaient vraiment enthousiastes. Nous avons conçu un modèle sur mesure pour eux.»
Lorsque le télescope Celestron Origin pointe vers le ciel à la recherche d’étoiles, la technologie québécoise entre en action.
«La caméra s’ouvre et reçoit des photons et des données. Notre objectif est de transformer ces données brutes en une image finale. Lorsque nous prenons une photo avec un téléphone portable, tout se fait automatiquement, mais pour prendre une image astronomique, c’est beaucoup plus compliqué.»
Cette collaboration entre Hectiq.AI et Celestron pourrait déboucher sur d’autres projets dans les années à venir.
«Ils ne sont pas spécialistes de l’intelligence artificielle et cela ne les intéresse pas de la développer en interne. Celestron a la réputation de maintenir ses produits sur le marché pendant longtemps. Notre logiciel pourra être mis à jour, c’est ce que le système a été conçu pour faire.»
Un rêve d’enfant
Laprise n’a pas été approché par Celestron pour développer cette technologie. C’est lui et ses quatre collègues qui ont pris les devants avec l’entreprise californienne.
«J’ai eu une idée de technologie que nous pouvions leur vendre. Je les ai contactés directement et je leur ai présenté ce que nous avions en tête, explique le physicien de formation.
«La technologie que nous avions développée pour eux n’était pas exactement ce qu’ils voulaient. C’est à ce moment qu’ils nous ont présenté leur télescope en développement.»
Depuis son enfance, Laprise est passionné par l’astronomie. À 12 ans, il a acheté son premier télescope. De quelle marque? Un Celestron.
«Pour moi, qui viens d’un petit coin du Lac-Saint-Jean, travailler sur cette technologie est excitant», souligne Laprise avec fierté.
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