2024-10-31 22:19:00
Une équipe de Centre de régulation génomique (CRG) à Barcelone détaille la première carte du explicéosome humainla machine moléculaire la plus complexe et la plus complexe de chaque cellule. Il a fallu plus d’une décennie pour réaliser cette prouesse scientifique, publiée dans la revue ‘Science‘.
Son altération est liée à des processus tels que le cancer, des processus neurodégénératifs ou diverses maladies rares. Selon les chercheurs, “en sachant exactement ce que fait chaque partie, nous pouvons trouver des angles complètement nouveaux pour traiter un large éventail de maladies”.
Le spliceosome, l’une des machines moléculaires les plus complexes de la biologie humaine, édite les messages génétiques transcrits à partir de l’ADN, permettant aux cellules de créer plusieurs versions de protéines à partir d’un seul gène. Ce processus affecte plus de 90 % des gènes humains et est lié à des maladies graves telles que le cancer, les troubles neurodégénératifs et les maladies génétiques. Jusqu’à présent, la complexité et le nombre d’éléments du spliceosome en faisaient une énigme en biologie.
Les chercheurs du CRG ont découvert que les composants individuels du spliceosome sont hautement spécialisés, ce qui pourrait débloquer des traitements efficaces avec moins d’effets secondaires. “Nous comprenons maintenant que le spliceosome est un ensemble d’outils finement calibrés, et non une simple machine à copier-coller”, explique Juan Valcárcel, responsable de la recherche, révélant que certains composants spécifiques pourraient être transformés en nouvelles cibles pour la thérapie médicamenteuse.
Le spliceosome, la machine moléculaire la plus complexe de la biologie humaine, coordonne le processus d’épissage, crucial pour l’édition de l’ARN. Ce processus élimine les segments non codants, générant des modèles protéiques ; Ainsi, avec environ 20 000 gènes, le corps humain peut produire plus de 100 000 protéines uniques. Cet ensemble de 150 protéines et cinq petits ARN possède des composants dotés de rôles spécialisés et de fonctions de régulation spécifiques.
L’équipe du CRG a démontré que chaque partie contribue précisément à l’édition génétique, révélant une complexité fonctionnelle permettant une diversité protéique sans précédent, une découverte que le chercheur Malgorzata Rogalska décrit comme « un niveau étonnant de spécialisation moléculaire ».
L’étude a révélé que la manipulation du composant SF3B1 du spliceosome, muté dans plusieurs types de cancer, tels que le mélanome et la leucémie, provoque une réaction en chaîne dans le réseau d’épissage cellulaire, l’amenant au-delà de sa capacité d’adaptation et vers l’autodestruction.
Pour le cancer
Ce constat suggère qu’attaquer ce réseau interconnecté pourrait être un “Talon d’Achille« dans les cellules cancéreuses, où le spliceosome est très vulnérable. Cette avancée offre de nouvelles opportunités thérapeutiques en ciblant les ARN défectueux dans les maladies liées à l’épissage, comme l’indique Dom Reynolds, de Remix Thérapeutiqueune entreprise collaboratrice à l’étude.
Outre son potentiel en oncologie, cette étude laisse espérer d’autres troubles provoqués par des erreurs d’épissage des ARN.
Valcárcel explique que la carte détaillée du spliceosome, accessible au public, facilite l’identification d’erreurs spécifiques dans les cellules du patientfavorisant le développement de traitements personnalisés pour diverses maladies
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