Une nouvelle étude menée par des scientifiques de l’Université de Cambridge a révélé des informations prometteuses sur les cellules T régulatrices, un type de globules blancs qui combattent les maladies auto-immunes et inflammatoires dans le corps.
On savait auparavant que les cellules T régulatrices existaient sous forme de multiples populations spécialisées fonctionnant dans des parties restreintes du corps. Cependant, l’étude de Cambridge, publiée le 18 juin, a invalidé cette notion, révélant que les lymphocytes T régulateurs existent plutôt comme une population unique de cellules qui voyagent à travers le corps pour réparer les tissus endommagés.
Les scientifiques de Cambridge sont arrivés à cette conclusion après avoir observé et analysé les cellules T régulatrices présentes dans 48 tissus différents du corps de souris. Cette expérience a prouvé que les cellules ne sont pas fixées ou limitées à des régions spécifiques, mais se déplacent plutôt dans tout le corps.
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“Il est difficile de penser à une maladie, une blessure ou une infection qui n’implique pas une sorte de réponse immunitaire, et nos découvertes changent réellement la façon dont nous pouvons contrôler cette réponse”, a déclaré le professeur Adrian Liston, auteur principal de l’article.
Liston a qualifié les cellules T régulatrices d’« armée de guérisseurs unifiées » et a déclaré qu’elles possédaient le potentiel d’être utilisées dans le traitement de nombreuses maladies à l’avenir.
À l’aide d’un médicament qu’ils ont eux-mêmes conçu, les chercheurs ont démontré que les lymphocytes T régulateurs peuvent désormais être dirigés vers une partie particulière du corps, augmentés en nombre et éventuellement activés pour bloquer la réponse immunitaire du corps et stimuler la guérison dans une seule zone. Cela permet à l’organisme de se soigner de manière localisée, tandis que le reste du système immunitaire fonctionne normalement.
Cette découverte pourrait ainsi s’avérer bénéfique pour la création de médicaments ciblant des régions ou des organes spécifiques du corps. Cela serait particulièrement utile pour améliorer les médicaments anti-inflammatoires, qui affectent actuellement l’ensemble du corps et non seulement les zones douloureuses.
Les cellules T régulatrices alimentent également la repousse des cheveux en interagissant avec les cellules souches du tissu capillaire et en facilitant leur régénération. Ils peuvent ainsi aider à traiter des maladies comme l’alopécie, une maladie auto-immune dans laquelle les follicules pileux sont détruits, entraînant une chute des cheveux. La nouvelle découverte peut aider à améliorer ces mécanismes existants exécutés par les cellules T régulatrices.
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Un autre exemple est celui de la transplantation d’organes. Les personnes qui subissent une greffe d’organe prennent des médicaments immunosuppresseurs pour le reste de leur vie afin d’empêcher leur corps de produire une forte réponse immunitaire contre l’organe transplanté. Cela les rend sujets aux infections.
Cependant, les nouvelles découvertes pourraient potentiellement aider à créer des médicaments qui bloquent la réponse immunitaire du corps uniquement envers le nouvel organe, réduisant ainsi la vulnérabilité de la personne à d’autres maladies.
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2024-06-24 15:28:16
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