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Une étude de l’Université de l’Alberta met en évidence le rôle des cellules spécialisées dans la santé intestinale du bébé

2024-07-30 22:22:11

Shokrollah Elahi

UN nouveau Étude de l’Université de l’Alberta apporte une meilleure compréhension du rôle des cellules spécialisées dans la promotion de la santé intestinale pendant la grossesse et la période néonatale.

L’étude, dirigée par un professeur de l’École de médecine dentaire et immunologiste Shokrollah Elahimontre comment ces cellules spécifiques soutiennent un microbiome intestinal équilibré, ce qui est essentiel au développement du système immunitaire et à la santé globale des nouveau-nés.

Comprendre l’étude

« Le microbiote intestinal, composé de milliers de milliards de micro-organismes vivant dans notre tube digestif, joue un rôle essentiel dans le développement d’un système immunitaire sain, en particulier au début de la vie », explique Elahi.

« À la naissance, les bébés sont exposés à de nombreux types de microbes différents qui colonisent leur corps. Ces microbiotes, en particulier ceux présents dans l’intestin, sont importants pour aider le bébé à développer un système immunitaire fort. Cette exposition est importante pour établir une relation équilibrée entre le bébé et ces micro-organismes ».

Si cet équilibre entre le système immunitaire et les microbes est perturbé, cela peut provoquer une maladie appelée dysbiose, qui peut entraîner des problèmes tels que les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, le diabète de type 1 et l’asthme. Cela peut également entraîner une maladie intestinale grave appelée entérocolite nécrosante, qui peut provoquer l’inflammation et la mort de certaines parties de l’intestin.

« Bien que l’on sache que le microbiote intestinal joue un rôle crucial dans le développement précoce du système immunitaire, les mécanismes exacts ne sont pas bien compris. Notre étude visait à comprendre comment un équilibre sain entre le microbiote intestinal et le système immunitaire est maintenu chez les bébés pour prévenir ces maladies », explique Elahi.

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Principales conclusions

L’équipe de recherche a découvert qu’un type de précurseurs de globules rouges, appelés cellules érythroïdes CD71+ ou CEC, aident à gérer la réponse immunitaire de l’organisme à l’afflux de bactéries intestinales qui se produit à la naissance. Ces CEC sont abondantes dans l’intestin grêle des bébés, mais pas chez les adultes.

« Nous avons découvert que ces CEC dans les intestins des nouveau-nés ont des caractéristiques uniques qui préviennent l’inflammation et favorisent la prolifération des bactéries bénéfiques », explique Elahi. « Ces cellules maintiennent une communauté microbienne stable et saine. Elles favorisent également la sécrétion d’antibiotiques naturels appelés peptides antimicrobiens dans l’intestin, qui sont essentiels pour éliminer les bactéries nocives. »

L’étude a montré que le nombre de ces CEC augmente pendant la grossesse. Leur retrait a entraîné une augmentation des bactéries nocives et de l’inflammation, ce qui constitue une preuve supplémentaire de leur rôle.

Les chercheurs ont également découvert que le microbiote de la mère a un impact sur le développement des CEC chez le bébé, soulignant ainsi l’importance de la santé maternelle chez les nouveau-nés. « Nos résultats démontrent que ce qui se passe dans le corps de la mère peut affecter le système immunitaire du bébé, offrant ainsi des indications sur la promotion d’un développement immunitaire sain », note Elahi.

Les bébés prématurés présentaient des niveaux significativement plus faibles de CEC dans le sang de leur cordon ombilical, ce qui suggère un lien potentiel avec le fait d’être né avant 37 semaines et des problèmes de santé intestinale.

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Pourquoi est-ce important

Un microbiote intestinal sain est essentiel au développement immunitaire et à la santé générale des nouveau-nés. Les perturbations de cet équilibre, appelées symbiose, peuvent entraîner des maladies inflammatoires et d’autres problèmes de santé.

« Nous avons constaté que l’absence de CEC au début de la vie, en particulier lors de naissances prématurées, peut avoir des effets durables, conduisant potentiellement à une dysbiose qui peut persister jusqu’à l’âge adulte », explique Elahi.

Cette découverte pourrait conduire à de nouvelles stratégies pour soutenir la santé des nourrissons prématurés en ciblant et en améliorant la fonction CEC.

L’étude renforce également l’importance de la santé maternelle et son impact direct sur les nouveau-nés. « Prendre soin de la santé de la mère pendant la grossesse profite directement au développement immunitaire du bébé, et le savoir peut nous aider à créer de meilleures directives de santé pour les femmes enceintes », explique Elahi.

Les chercheurs ont également observé des différences de fonctionnement entre les sexes dans les cellules endothéliales embryonnaires, ce qui pourrait expliquer pourquoi certains problèmes de santé affectent différemment les hommes et les femmes. Cette compréhension pourrait guider des traitements plus personnalisés en fonction du sexe.

« En termes simples, ces résultats sont importants car ils nous aident à comprendre comment soutenir la santé des bébés dès le début, démontrent le lien important entre la santé d’une mère et celle de son bébé, et offrent de nouvelles façons de prévenir et de traiter les problèmes intestinaux et immunitaires tout au long de la vie », conclut Elahi.

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Prochaines étapes

À l’avenir, Elahi et son équipe prévoient d’étudier plus en détail la manière dont le microbiote maternel influence le développement des CEC chez son bébé. Ils souhaitent identifier les bactéries spécifiques et leurs sous-produits les plus bénéfiques. D’autres études exploreront les mécanismes moléculaires et cellulaires par lesquels les CEC communiquent avec d’autres cellules immunitaires dans l’intestin.

Des recherches à long terme permettront de suivre les enfants pendant plusieurs années pour comprendre comment les changements dans les CEC au cours des premières années de vie ont un impact sur leur système immunitaire et leur santé intestinale à long terme.

« Nos recherches ont le potentiel d’améliorer les recommandations et les traitements en matière de santé, tant pour les mères que pour leurs enfants », explique Elahi.

Shokrollah Elahi est membre de la Institut de recherche sur le cancer du nord de l’Albertale Institut de recherche sur la santé des femmes et des enfantsInstitut de virologie Li Ka Shing, Institut de glycomique de l’Alberta et l’Institut de transplantation de l’Alberta.

Cette étude a été financée par le Instituts de recherche en santé du Canada et le Fondation de l’hôpital pour enfants Stollery par l’intermédiaire de l’Institut de recherche sur la santé des femmes et des enfants.



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