2024-07-30 08:25:54
New Delhi, le 29 juillet 2024-
Des scientifiques japonais ont révélé lundi une association entre les métabolites des acides gras du sang de cordon et les symptômes du trouble du spectre autistique chez les enfants.
Le trouble du spectre autistique (TSA) est un trouble neurodéveloppemental qui affecte la capacité d’apprentissage et le comportement social des personnes.
Bien que les causes exactes du TSA restent floues, les données indiquent que la neuroinflammation est un facteur de risque majeur.
Plusieurs études sur des souris ont établi un lien entre les acides gras polyinsaturés (AGPI) et leurs métabolites pendant la grossesse et le risque de TSA.
Les métabolites des acides gras polyinsaturés régulés par le cytochrome P450 (CYP) affectent le développement fœtal chez la souris, provoquant des troubles étroitement liés aux symptômes du TSA. Cependant, on ne sait pas encore si cela est également vrai pour les humains et des recherches plus approfondies sont nécessaires.
L’équipe de l’Université de Fukui au Japon a émis l’hypothèse que la dynamique des métabolites CYP-PUFA pendant la période fœtale influencerait les symptômes du TSA et les difficultés de fonctionnement quotidien des enfants après la naissance.
« Le métabolisme du CYP forme à la fois des acides gras époxy (EpFA), qui ont des effets anti-inflammatoires, et des acides gras dihydroxy, ou « diols », qui ont des propriétés inflammatoires », explique le professeur Hideo Matsuzaki du Centre de recherche sur le développement mental de l’enfant, Université de Fukui.
L’étude, publiée dans la revue Psychiatry and Clinical Neurosciences, a analysé les niveaux de CYP-PUFA dans 200 échantillons de sang de cordon ombilical de nouveau-nés. Ils ont identifié un composé dans le sang de cordon ayant de fortes implications sur la gravité des TSA, à savoir les acides 11,12-dihydroxyeicosatriénoïques (diHETrE).
« Les niveaux de diHETrE – un diol dérivé de l’acide arachidonique – dans le sang du cordon ombilical à la naissance ont eu un impact significatif sur les symptômes ultérieurs du TSA chez les enfants et ont également été associés à un fonctionnement adaptatif altéré », a déclaré Matsuzaki, ajoutant que l’inhibition du métabolisme du diHETrE pendant la grossesse pourrait être une voie prometteuse pour prévenir les traits du TSA chez les enfants, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires à cet égard. (Agence)
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