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Une étude examine les associations entre les produits chimiques perturbateurs endocriniens potentiels et la fertilité féminine

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Une étude examine les associations entre les produits chimiques perturbateurs endocriniens potentiels et la fertilité féminine

Environ une femme sur six en âge de procréer rencontre des difficultés pour concevoir ou mener une grossesse à terme. Bien qu’il y ait eu une augmentation mondiale de l’utilisation des technologies de procréation assistée (ART), le taux de réussite des naissances vivantes est resté presque le même.

Étude: Association entre mélanges chimiques et fertilité féminine chez les femmes en procréation assistée en Suède et en Estonie. Crédit d’image : ADragan/Shutterstock

Arrière plan

L’infertilité est définie comme l’incapacité de concevoir après douze mois de rapports sexuels réguliers non protégés. Cela peut être causé par des facteurs masculins, féminins ou masculins / féminins. Les troubles ovariens sont l’une des causes les plus fréquentes d’infertilité. Étant donné que les hormones jouent un rôle essentiel dans la fonction ovarienne, les scientifiques ont supposé que l’exposition à des produits chimiques fabriqués par l’homme qui endommagent le système endocrinien pourrait induire l’infertilité.

Plusieurs produits chimiques ont été identifiés comme des perturbateurs endocriniens (EDC), qui altèrent les fonctions du système endocrinien et nuisent à l’organisme ou à sa progéniture. Les perturbateurs endocriniens, tels que les bisphénols, les substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS) et les phtalates, sont associés à la fécondité et à la fertilité. Ces produits chimiques se trouvent couramment dans les produits d’usage quotidien, y compris les articles ménagers et de soins personnels courants.

Il est impératif de déterminer comment les perturbateurs endocriniens sont associés aux biomarqueurs de la fertilité féminine, tels que l’indice de sensibilité ovarienne (OSI). L’OSI mesure la capacité ovarienne en analysant sa réponse à la stimulation exogène de l’hormone folliculo-stimulante (FSH) pendant l’ART. L’OSI est étroitement lié aux taux de naissances vivantes (LB) car il détermine le pool d’ovocytes restant et les aspects fonctionnels des ovaires. Par conséquent, l’OSI a été considéré comme un bon biomarqueur de la fertilité féminine et un prédicteur du succès de l’ART.

Bien que les femmes soient exposées à un mélange complexe de plusieurs produits chimiques par exposition environnementale, la plupart des études n’ont analysé que l’effet de produits chimiques individuels sur les humains et non leur forme mixte. Une récente Recherche environnementale Une étude de journal a cherché à remédier à cette limitation et a mené une étude épidémiologique pour étudier l’impact d’un mélange d’EDC connus et suspectés sur la fertilité féminine.

À propos de l’étude

Du liquide folliculaire a été prélevé sur 333 femmes de Suède et d’Estonie pour établir l’association entre les produits chimiques et la fertilité féminine. L’OSI a été évalué, ce qui a servi d’indicateur de la réponse ovarienne, de la grossesse clinique (CP) et de la LB des transferts d’embryons frais et congelés.

Dans l’ensemble, 59 produits chimiques ont été détectés dans les échantillons de liquide folliculaire, ainsi que trois métabolites de phtalate, des métabolites de phtalate de di-2-éthylhexyle (DEHP), six PFAS et un parabène, dans plus de 90 % de la cohorte de l’étude.

Résultats de l’étude

L’étude actuelle a évalué les parabènes, les phtalates et les PFAS en tant qu’EDC potentiels interagissant avec le système endocrinien via de nombreux mécanismes biologiques. Une corrélation inverse entre certaines concentrations chimiques et l’OSI a été observée. Par exemple, une association significative a été déterminée entre une concentration élevée de métabolite DEHP (cohorte suédoise) et de méthylparabène (cohorte estonienne) et une OSI plus faible. Cette découverte a indiqué que ces produits chimiques avaient une forte possibilité d’interférer avec la sensibilité ovarienne chez les femmes. Les résultats documentés dans cette étude sont conformes aux études précédentes qui ont rapporté qu’une somme molaire plus élevée de métabolites du DEHP était associée à un nombre inférieur de follicules antraux basaux (bAFC) et à une possibilité plus faible de LB et de grossesse clinique (CP) après ART.

Les mécanismes sous-jacents associés à la relation inverse entre le DEHP et la fertilité se sont avérés être l’inhibition de la croissance des follicules antraux par la production réduite de 17-bêta-œstradiol (E2) et l’altération du fonctionnement ovarien.

Forces et limites

L’un des points forts de cette étude est sa méthodologie. Par exemple, l’analyse de deux cohortes distinctes a amélioré la généralisabilité des résultats. Les auteurs ont affirmé que cette étude était la première à étudier la relation entre les perturbateurs endocriniens et l’OSI.

La petite taille de la cohorte est une limite importante de cette étude. De plus, l’évaluation des résultats cliniques des individus exposés à des produits chimiques et à des mélanges chimiques particuliers a été gravement entravée en raison du faible nombre de CP et de LB dans la cohorte de l’étude. Une autre limite de cette étude est de ne pas tenir compte des facteurs de confusion dans toutes les analyses.

Conclusions et perspectives d’avenir

La présente étude a révélé les effets néfastes de divers types de produits chimiques sur les femmes dans le domaine de la fertilité. Une relation inverse entre les métabolites du DEHP et la fertilité féminine a été observée. D’autres produits chimiques, tels que le méthylparabène et peut-être le PFUnDA et le PFOA, ont été identifiés comme étant associés à l’infertilité féminine par perturbation de la fonction ovarienne.

À l’avenir, d’autres recherches sont nécessaires pour déterminer l’association entre le DEHP sérique/urine et la PC/LB pendant le transfert d’embryon et le début de la grossesse. Bien que des études antérieures aient établi une association entre une concentration plus élevée de parabènes, une moins bonne qualité des embryons et des taux de LB plus faibles, le mécanisme d’action lié aux parabènes n’a pas été déterminé. La sensibilité aux gonadotrophines est un indicateur de fertilité sous-exploré lié à l’OSI, qui doit également être étudié à l’avenir.

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